La grossesse molaire est la forme bénigne des maladies trophoblastiques gestionnelles (MTG). Elle est due à une anomalie se produisant au moment de la fécondation de l’ovule par le spermatozoïde. Pour une raison indéterminée, la distribution des chromosomes ne se fait pas correctement, alors le placenta se développe de façon anormale. Nous rapportons une série rétrospective de 95 cas de grossesses molaires(GM) colligées au service de gynécologie obstétrique 2 du Chu Hassan 2 de Fès durant une période de 5 ans allant de janvier 2011 à décembre 2015. La fréquence globale des grossesses molaires dans notre étude était de 0,58% accouchements. L’âge de nos patientes est compris entre 16 et 54 ans avec une moyenne d’âge de 31,16 ans. Les métrorragies constituaient le signe d’appel le plus fréquent 80% des cas. L’examen physique montre un utérus très augmenté par rapport à l’âge gestationnel dans 87% des cas associé à une masse latéro-utérine dans 5,26% des cas. L’échographie est le moyen le plus fiable pour le diagnostic positif avec un taux de 95% des cas. Le taux de β-hCG a également tout son intérêt dans le diagnostic mais surtout dans le suivi post thérapeutique. L’évacuation utérine par aspiration était le traitement de choix des grossesses molaires. Elle est réalisée chez 100% des patientes. L’étude histologique a mis en évidence 76% de cas de MHC et 24% de cas de MHP. L’évolution était marquée au cours de la surveillance par la survenue de tumeur trophoblastique gestationnelle(TTG) dans 6% des cas. Les grossesses molaires étant des pathologies bénignes dans la plupart des cas, nous insistons sur la surveillance clinique, biologique et radiologique afin de diagnostiquer précocement toute dégénérescence maligne pour qu’elle soit prise en charge précocement afin d’améliorer le pronostic.