Corticothérapie prolongée et troubles anxieux et dépressifs. Étude longitudinale sur 12 mois

Résumé Les troubles anxieux et dépressifs iatrogènes aux corticoïdes sont fréquents, sous
estimés et ont des conséquences graves pouvant mettre en jeu le pronostic vital du patient. Les
études portant sur ces troubles sont rares et leur prise en charge n’est pas encore consensuelle.
Objectifs. — L’objectif de notre travail est de déterminer la prévalence des troubles anxieux et
dépressifs induits par les corticoïdes, évaluer leur imputabilité à la corticothérapie et rechercher
les facteurs de risque associés.
Méthodes. — Nous avons mené une étude longitudinale prospective sur 12 mois évaluant la
prévalence des troubles anxieux et dépressifs chez des patients suivis pour une dermatose
chronique et traités par une corticothérapie prolongée. Nos patients ont été évalués à l’aide
des instruments standardisés : le Mini International Neuropsychiatric Interview (MINI) ; l’échelle
d’anxiété de Hamilton (HAS : Hamilton Anxiety Scale) et l’inventaire de Beck de dépression (BDI :
Beck Depression Inventory).
Résultats. — Parmi 54 patients inclus, notre étude a montré une prévalence élevée des troubles
anxieux et dépressifs estimée à 27 % ; ces troubles étaient repartis en trouble dépressif dans
16 % des cas, et trouble anxieux dans 11 % des cas. On a constaté l’installation précoce de ces
troubles durant les premières semaines du traitement. Les facteurs de risque statistiquement
significatifs étaient les antécédents psychiatriques personnels du patient et la posologie de la
corticothérapie. Par ailleurs, on note une prévalence élevée des troubles chez les patients dont

Référence2914
Année2013
TypeArticle
Lien document
Lien externehttp://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0013700612000437
Disciplines associéesDermatologie, Centre d'investuigation clinique
AuteurBarrimi M
Auteurs associésAalouane R, Aarab C, Hafidi H, Baybay H, Soughi M, Tachfouti N, Nejjari C, Mernissi F.-Z, Rammouz I
DisciplinePsychiatrie
RevueL’Encéphale
Référence Revue39, 59—65