Le tabagisme, principale cause évitable de mortalité dans le monde. Il constitue un problème actuel majeur de santé publique dans le monde et au Maroc. Il est responsable de nombreuses maladies est fait partie des principales causes de décès dans le monde, en effet il provoque chaque année le décès de 3 millions de personnes, dont 70 % au pays développés. L’objectif de notre étude est d’observer les connaissances, les attitudes et les pratiques de prévention et de sevrage du tabagisme des médecins généralistes. Il s’agit d’une étude transversale exhaustive réalisée auprès de 167 médecins du secteur publique et privé de la province de Rabat. Le taux de réponse était de 77,84 %. Les médecins enquêtés pensent dans 91,5 % que le médecin devrait donner le bon exemple de ne pas fumer, alors que la prévalence du tabagisme chez ces derniers est de 9,3 %. Globalement les médecins généralistes ayant participé à l’enquête se sentent concernés par le problème du tabagisme et interrogent dans 90 % leurs patients sur leurs habitudes tabagiques devant des symptômes respiratoires ou des maladies liées au tabac. Devant un patient fumeur, 78,5 % relèvent souvent l’information pour le dossier médical, 40 % proposent souvent au patient une aide à l’arrêt, 92,3 % conseillent l’arrêt et 40 % conseillent la modération. En revanche, seulement 4,3 % donnent souvent une brochure d’aide à l’arrêt. Dans notre étude, 51,5 % des médecins interrogés ont le sentiment de ne pas être suffisamment formés pour aider leurs patients à arrêter de fumer, et rapportent que le manque de connaissance des méthodes de sevrage et le manque de supports éducatifs constitue un obstacle majeur pour pratiquer l’aide à l’arrêt du tabagisme. Ceci est dû au manque de formation puisque la majorité des médecins n’a pas reçu de formation sur l’accompagnement à l’arrêt du tabagisme, seulement 7,7 % avaient reçus cette formation pendant leur formation initiale, 1,5 % en post universitaire et 23,8 % en formation continue. De ce fait les connaissances de ces médecins n’étaient pas très satisfaisantes puisque plus d’un tiers ne rapporte pas de lien fort entre le tabac et le cancer de la vessie et seulement 57,7 % des enquêtés rapportent le lien fort entre le tabac et l’accident vasculaire cérébral. Ce manque de formation doit inciter à mettre en place un enseignement de la pathologie du tabac et élaborer des programmes sur les moyens de prévention, d’éducation et d’aide au sevrage tabagique ainsi que l’instauration d’un diplôme de tabacologie destiné aux médecins généralistes avec l’élaboration de guideline permettant de standardiser et faciliter la prise en charge des fumeurs.