Chimiothérapie neoadjuvante dans le cancer du sein inflammatoire (A propos de 41 cas)

Introduction : Le cancer du sein inflammatoire est une forme particulière et rare, décrite pour la première fois en 1924 par LEE et TANNENBAUM. Il est caractérisé essentiellement par sa présentation clinique et son extrême gravité. Il représente environ 1 à 5% des cancers du sein avec une fréquence variant selon les pays. Le diagnostic repose sur la clinique et l’histologie. Le taux de survie à 5ans est en général inférieur à 5% en l’absence de traitement combiné peut atteindre 30 à 50% avec les traitements associant chimiothérapie, chirurgie, et radiothérapie. Matériels et méthodes : c’est une étude rétrospective de 41 patientes avec CSI suivies au service d’oncologie médicale entre 2007 et 2011 qui a inclus les patientes avec ou sans atteinte ganglionnaire et sans dissémination métastatique. L’objectif principal de nôtre étude étant d’évaluer l’intérêt de la chimiothérapie néoadjuvante dans la prise en charge du cancer du sein inflammatoire. Résultats : l’âge moyen de nos patientes était de 44 ans, la nulliparité a été notée dans 31% des cas, les ATCD de cancer gynécologique ont été retrouvés dans 12% des cas, la CO dans 34% des cas le délai moyen diagnostic était de 4mois, la localisation droite a été retrouvée dans 58% des cas l’atteinte ganglionnaire a été notée dans 66% des cas. Sur le plan anatomopathologique, le type histologique dominant est le carcinome canalaire infiltrant, la quasi-totalité des tumeurs sont de mauvais pronostic, avec grade II de SBR dans 53% des cas, et grade III de SBR dans 44% des cas. Les emboles vasculaires étaient présents dans 39% de cas. Les récepteurs hormonaux négatifs dans 18.2% des cas, HER2 neu positif dans 25% des cas et le triplet négatif dans 9.7% des cas 37% des patientes ont bénéficié d’une chimiothérapie à base d’anthracyclines seules, 62% d’une chimiothérapie optimales à base d’anthracyclines-Docétaxel, et dans 19% des cas une chimiothérapie+ Trastuzumab. Après la chimiothérapie neoadjuvante La réponse clinique partielle a été notée dans 64% des cas, complète dans 8% des cas mineurs dans 12% des cas, 3% des patientes avaient une stabilité, et une progression clinique a été notée dans 12% des cas. 35% des patientes avaient une réponse histologique supérieure à 50% et la réponse complète dans 35% des cas. 81% de nos patientes ont bénéficié d’un traitement locorégional, et 43% d’une hormonothérapie Un bon control locorégional a été noté dans 65% des cas (avec un recul moyen de 2ans et demi), la rechute locale et ou métastatique dans 35% des cas. Conclusion : le cancer du sein inflammatoire est un cancer agressif qui nécessite une prise en charge multidisciplinaire rapide. Le traitement est multimodal reposant sur la chimiothérapie, les thérapies ciblées la chirurgie et la radiothérapie.

Référence1714
Année2012
TypeThèse
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AuteurAlami Z
DisciplineOncologie Médicale
EncadrantEl mesbahi O