Notre étude rétrospective concerne 24 cas des cancers de la langue mobile, colligés dans le service d’ORL du CHU Hassan II de Fès, sur une période de 6 ans (2009-2014).
La moyenne d’âge a été de 60 ans (36-80 ans). On a noté une prédominance féminine avec un sex-ratio (F/H) de 3. Parmi les facteurs étiologiques, le tabac et l’alcool ont été noté dans 16,6%.
Sur le plan clinique, le délai moyen de consultation est de 6 mois, les signes révélateurs les plus fréquents ont été la tuméfaction (50%), l’ulcération (41,6%), la gène à la déglutition (33,3%), la gêne à la mastication (16,6%), et l’otalgie (16,6%).
L’examen clinique a retrouvé une tumeur ulcéro-bourgeonnante dans 50% des cas, les adénopathies cervicales ont été retrouvées dans 33,3% des cas. La certitude diagnostique a été apportée par l’histologie relevant un carcinome épidermoïde dans 100% des cas. Selon la classification TNM, les T1-T2 sont retrouvés dans 83,3% et les No ont été relevés dans 50%. 18 patients (75%) ont été traités par chirurgie associée à la radiothérapie, 4 patients par chirurgie seule et 2 patients par radiothérapie exclusive. Parmi nos malades, nous avons relevé une récidive locale dans 2 cas, et aucun cas de métastase n’a été observé.
Le recul moyen de nos patients est de 1 an et demi, 18 patients (75%) sont toujours vivants avec un bon résultat carcinologique et fonctionnel, 2 patients sont décédés, les autres patients ont été perdus de vue