Arthrite juvénile idiopathique (A propos de 14 cas)

Les arthrites juvéniles idiopathiques constituent une pathologie qui est rare et difficile pour son diagnostic, vu que ce dernier n’est porté qu’après avoir éliminer les autres pathologies à expression articulaire. Dans le but de mieux connaitre le profil épidémiologique des enfants atteints d’AJI, et pour une meilleure politique de diagnostic et de prise en charge, nous avons réalisé cette étude. Ce travail concerne une étude rétrospective portant sur 14 enfants, atteints d’arthrite juvénile idiopathique, colligés dans le service de pédiatrie au CHU Hassan II de Fès durant la période allant de janvier 2006 à décembre 2011. A travers cette série, nous dégageons les caractéristiques suivantes : Le sexe-ratio est de 1,33 ; il s’agit de 8 garçons et 6 filles âgés de 2 à 15 ans, avec un âge moyen de début de 7 ans, toutes formes confondues. Le diagnostic est orienté par l’anamnèse, l’examen clinique et les examens paracliniques, qui permettent également de classer les malades en se basant sur les critères d’Edmonton. Cinq formes ont été individualisées : forme systémique (57%), forme oligoarticulaire (22%), un cas de polyarthrite avec FR (7%), un cas de polyarthrite sans FR (7%), et un cas d’arthrite qui ne répond à aucune des autres formes (7%). Le syndrome inflammatoire était présent chez tous les malades de notre série. Les AAN étaient positifs dans 2 cas ayant une oligoarthrite, et les facteurs rhumatoïdes étaient positifs chez un cas de polyarthrite, et chez un autre ayant une arthrite qui ne répond à aucune des autres formes. Huit patients avaient des radiographies des articulations atteintes qui sont normales. Deux patients sont classés en stade I, et 2 autres en stade III de Steinbrocker. Une prise en charge thérapeutique précoce conduit souvent à une bonne évolution ultérieure. Le traitement était à base d’AAS (50%), de corticoïdes (36%), et de diclofenac (14%). L’évolution favorable était la règle sous traitement, mais 29% des cas ont développé des complications qui étaient par ordre de fréquence décroissante : Le retard statural (3 cas), les séquelles articulaires (2 cas), et le kyste synovial (1 cas). Il ressort de ce travail, l’importance d’une bonne connaissance des différentes formes cliniques de cette pathologie dont le diagnostic n’est pas toujours aisé. Ceci est le garant d’une prise en charge précoce et adaptée, visant à améliorer le pronostic vital pour les formes systémiques et le pronostic fonctionnel (articulaire et oculaire) pour les autres formes.

Référence1540
Année2012
TypeThèse
Lien document
AuteurEl moussaoui AZ
DisciplinePédiatrie
EncadrantLakhdar idrissi M