APPORT DE LA COELIOSCOPIE DANS LE TRAITEMENT DES KYSTES RENAUX SIMPLES ( PROPOS DE 8 CAS )

Les kystes rénaux simples sont très fréquents et leur incidence augmente avec l’âge. Après 50 ans, 50% de la population en est porteuse. Leur taille est variable, souvent de l’ordre de 3 à 4 cm. Ils sont habituellement asymptomatiques. Une fois le diagnostic est posé, deux questions majeures se posent : – Faut-il traiter ou pas ? – Si oui, quelle solution thérapeutique proposer ? Le but de ce travail est d’évaluer la faisabilité, la sécurité et l’intérêt clinique de la voie coelioscopique dans le traitement des kystes simples du rein. Nous rapportons une étude rétrospective menée au service d’urologie du CHU HASSAN 2 de FES portant sur 8 malades opérés par voie coelioscopique présentant des kystes simples du rein symptomatiques et asymtomatiques. Il s’agissait de 5 hommes et de 3 femmes d’un âge moyen de 46,6 ans (extrêmes 35-60 ans).Tous nos patients ont bénéficié d’un bilan radiologique (échographie rénale, uroscanner). 6 patients ont été opérés par voie transpéritonéale, et 2 par voie rétropéritonéale. La durée moyenne de l’intervention a été de 55 min. Les pertes sanguines ont été minimes. L’intervention a consisté en une résection du dôme saillant . Une conversion a été réalisée. La douleur toujours liée au pneumopéritoine, a été jugée minime, avec une consommation d’analgésique pendant 2 jours. La reprise du transit est survenue à J2 post-opératoire. La durée moyenne de séjour des patients a été de 1,5 jours. Aucune complication post-opératoire n’a été observée .L’examen anatomopathologique a confirmé la bénignité des kystes dans tous les cas. Tous les patients ont été revus en consultations à trois mois avec échographie de contrôle normale. Le traitement par voie coelioscopique est une approche sûre, efficace et satisfaisante avec une faible morbidité, une courte durée de convalescence, moins de douleurs post opératoire et de bons résultats esthétiques. C’est une technique certes simple mais qui nécessite des mains expérimentées et une surveillance postopératoire rigoureuse. Il faut la réserver aux kystes types I et II de Bosniak (pour lesquels le risque de malignité est faible) symptomatiques avec ou sans retentissement radiologique.