L’enseignement clinique permet à l’étudiant en médecine l’intégration de notions théorique et l’apprentissage des actes techniques. Il permet de développer son expertise au profit du patient et de ses proches en situation d’urgences et, concernant les objectifs de santé publique. L’objectif de cet enseignement est de transmettre les bases du raisonnement médical, qui doit permettre aux apprenants de trouver aisément des solutions aux situations auxquelles ils seront confrontés en tant que médecin. C’est pour cette raison que l’évaluation des programmes des études médicales s’avère nécessaire pour vérifier l’adéquation et la concordance entre les besoins de la population en matière de santé publique et les objectifs de formation. Ce travail a pour objectif d’identifier le degré d’adéquation entre les programmes d’enseignement et la situation épidémiologique des principaux problèmes de santé au Maroc. Pour analyser les besoins de la population en matière de santé, nous avons effectué une recherche bibliographique pour mesurer l’importance des principaux problèmes de santé au Maroc. Après avoir consulté les programmes d’enseignement dans les facultés de Médecine, nous avons procédé à une estimation du degré d’adéquation de ces programmes et leurs contenus avec les besoins du système de santé. Bien qu’il soit difficile d’apprécier, d’une façon fiable, l’évolution de la morbidité dans notre pays, On peut considérer, sur la base des déclarations obligatoires et des différentes enquêtes épidémiologiques réalisées ces dix dernières années, les tendances suivantes : – La diminution, voire l’éradication d’un certain nombre de maladies plus particulièrement les maladies cibles de la vaccination, mais aussi certaines maladies, objet des programmes sanitaires ; – La persistance ou stagnation, voire recrudescence de certaines maladies en particulier, pour la tuberculose, les hépatites virales (B, C), les IST- Sida.., ces maladies continuent de constituer une menace ; – L’allongement de l’espérance de vie avec l’émergence des maladies chroniques comme les cancers, les maladies cardio-vasculaires le diabète, les maladies mentales, le handicap et les traumatismes graves ; – L’augmentation de la fréquence de certains facteurs de risque comportementaux comme le tabagisme, la consommation d’alcool, et certaines habitudes alimentaires. Une inadéquation entre les fardeaux de santé publique et l’offre de formation aux facultés a été mis en évidence. Des insuffisances d’enseignement ont été notées concernant l’impact des principaux problèmes de santé pour la société en matière de cout monétaire, et de perte de qualité et d’espérance de vie. D’autres lacunes en matière de la communication et la gestion des programmes de santé qui sont parmi les vocables du médecin cinq étoiles. Nous avons noté également l’absence d’initiation à la recherche durant le cursus de formation. Suite à ce constat, une nouvelle réforme des études médicales et une évaluation continue des programmes de formation s’avèrent nécessaires pour améliorer sa qualité et approcher l’idéal profil du médecin attendu. Une éventuelle réforme devrait se baser sur une définition rigoureuse de ce profil et s’inscrire dans les priorités du système de santé. Malgré l’intérêt de ce travail, une enquête sur le terrain, auprès des médecins lauréats de nos facultés s’avère utile afin d’identifier les besoins sentis et exprimés a l’issu de l’exercice médicale.
| Référence | 1510 |
| Année | 2012 |
| Type | Thèse |
| Lien document | |
| Auteur | Lahlou AS |
| Discipline | Faculté de Médecine et de Pharmacie de Fès |
| Encadrant | Nejjari C |
