Ce travail est une étude rétrospective portant sur 38 parturientes ayant bénéficié d’un déclenchement artificiel du travail pour une grossesse prolongée, effectuée au service de gynécologie obstétrique 1du CHU Hassan II de Fes, entre Avril 2009 et Mars 2011.
L’objectif de notre étude est d’établir une conduite à tenir devant une grossesse prolongée.
Vu les résultats de notre étude et sa comparaison avec la littérature, un déclenchement systématique des grossesses à partir de 41 SA est associé à une diminution de la morbidité maternelle et la morbi-mortalité foetale dû à la prolongation de la grossesse.
Le misoprostol a montré son efficacité en tant que moyen très efficace pour le déclenchement artificiel du travail dans la grossesse prolongée, avec un taux d’échec estimé à 21.05% (8 cas). La dose moyenne reçue du misoprostol était de 2.15 doses (54ug).
Le recours à l’ocytocine est 26,31% (n=10), le délai entre le début du déclenchement et l’accouchement par voie basse est 12,16 heures, et 64% des patientes ont accouché par voie basse en moins de 12 heures (n=16).
Le taux d’accouchement par césarienne a été de 28.95%.
Aucun cas d’hypercinésie utérine n’a été noté. La tolérance maternelle, foetale et néonatale a été bonne, et on n’a pas constaté de complication grave dû au déclenchement par misoprostol.
Nos résultats, joint à ceux de la littérature, confirment l’excellente efficacité et la bonne tolérance du misoprostol intra –vaginal (25 ug toutes les 6 heures) dans le déclenchement du travail dans la grossesse prolongée.