Le cancer du rein, représente 2% à 3% des tumeurs malignes de l’adulte, c’est le 3ème cancer urologique après celui de la prostate et de la vessie. Dans 70% des cas, il s’agit d’une tumeur à cellule claires.
C’est l’un des cancers qui ont bénéficié pendant ces dernières décennies des progrès réalisés dans le domaine des explorations radiologiques, de la génétique et de la prise en charge thérapeutique.
Le traitement des carcinomes rénaux à cellules claires a aussi considérablement évolué avec le développement de la laparoscopie, des techniques mini-invasives (radiofréquence et la cryothérapie) et de la récente mise sur le marché de traitement antiangiogénique. Grace auxquels, la survie globale et la survie sans progression ont été allongées chez les patients atteints d’un carcinome rénal métastatique.
A partir d’une étude préliminaire de trois cas pris en charge dans le service d’urologie CHU HASSAN II de FES, et de l’analyse de la littérature, nous essayerons de :
· Démontrer l’efficacité des thérapies ciblées en situation néoadjuvante à la chirurgie radicale dans les cancers du rein localement avancés et en adjuvant dans les cancers métastatiques.
· Démontrer un gain en survie spécifique et globale après la chirurgie radicale et les thérapies ciblées néoadjuvantes.
· Décrire les principales complications des thérapies ciblées.
Nous présentons dans cette thèse trois cas cliniques montrant l’efficacité des anti-angiogéniques en situation localement avancée ou métastatique, où une importante nécrose tumorale a modifié la prise en charge de la maladie, notamment la prise en charge chirurgicale.
La place des traitements antiangiogéniques en situation adjuvante ou néoadjuvante reste encore à définir. Toutefois, ces nouveaux traitements ouvrent des perspectives thérapeutiques réelles pour l’exérèse éventuelle de masse rénale initialement inextirpable ou en cas de récidive précoce après chirurgie.