Lombalgies chroniques révélant une histiocytome langerhansienne (A propos de 01 cas avec revue de la littérature)

Les lombalgies chroniques sont un motif fréquent de consultation générale, particulièrement en rhumatologie. L’évaluation de la lombalgie chronique passe par trois étapes : la description des caractéristiques de la douleur, recueil des antécédents du patient, et un examen physique précis afin de répertorier la lombalgie dans l’un de ces trois axes : • Lombalgies chroniques mécaniques • lombalgies symptomatiques • lombalgies fonctionnelles Nous rapportons dans ce travail, l’observation d’un patient souffrant de lombalgies chroniques traité après plusieurs consultations pour lombalgie mécanique et dont l’exploration clinique, para clinique essentiellement histologique a conclu au diagnostic d’histiocytose langerhansienne vertébrale. Les objectifs de ce travail porte sur : • la prise en charge diagnostique et thérapeutique des lombalgies chroniques • mettre l’accent sur les drapeaux rouges orientant vers une lombalgie symptomatique • revue de la littérature à propos de l’histiocytose langerhansienne à localisation osseuse vertébrale et sa prise en charge. La localisation du granulome éosinophile au niveau du rachis chez l’adulte est une situation très rare. En effet, tous les tissus et organes peuvent être atteints mais l’os est l’organe le plus touché par cette affection. L’atteinte rachidienne est bien décrite dans toutes les séries, le rachis dorsal est le plus fréquemment touché suivi par le rachis lombaire et cervical respectivement dans 49%, 32%, 19%. La douleur est le symptôme le plus fréquent avec exacerbation nocturne dans 1/3 des cas. La tuméfaction en regard de la lésion est un mode de présentation fréquent chez l’enfant. La fracture pathologique comme mode de révélation est très rare. Les lésions retrouvées en imagerie (ostéolyse en carte géographique) ne sont pas spécifiques et il n’y pas de test biologique spécifique. C’est ainsi que le diagnostic ne peut être conçu que par l’analyse immuno-histochimique. L’anatomopathologiste doit être prévenu de la suspicion diagnostique pour effectuer les immunomarquages spécifiques. C’est une maladie peu connu du clinicien vu la rareté de sa fréquence chez l’adulte. Néanmoins, elle mérite d’être évoquée devant une lombalgie symptomatique car les formes localisées peuvent guérir par un traitement local ou spontanément.