LA DOULEUR CHEZ L’ENFANT ATTEINT DE CANCER (A propos de 50 cas)

La douleur est l’une des principales plaintes des enfants atteints de cancers. Elle peut être liée à la maladie ou le plus souvent en rapport avec les investigations ou le traitement des patients. Son retentissement sur la qualité de vie est majeur. Ainsi, elle peut être à l’origine d’une mauvaise compliance ou un abandon thérapeutique.
L’étude qu’on a menée au sein de l’unité d’oncologie du service de pédiatrie du CHU HASSAN II de Fès, est une étude rétrospective et prospective à la fois. Nous avons évalué la douleur chez 50 enfants atteints de cancers choisis aléatoirement, dont l’âge varie de 1 à 15 ans, avec un sexe ratio de 1. Nous avons eu recours aux échelles EVA, les six visages, le schéma de localisation de la douleur pour l’auto-évaluation chez les enfants âgés de plus de 6 ans et capables d’exprimer leur douleur sans difficultés, alors que pour les enfants de moins de 6 ans; on a eu recours aux échelles d’hétéro-évaluation à type d’OPS et d’HEDEN.
Au terme de cette évaluation on a conclue que – dans notre contexte – la douleur provoquée par les gestes invasifs vient au premier plan (100% des cas), suivie des douleurs post-opératoires (86% des cas), puis des douleurs en rapport avec la pathologie tumorale (72% des cas).
Les manifestations psychologiques de la douleur sont toujours présentes (100% des cas). L’analgésie préventive de la douleur liée aux actes invasifs est le plus souvent négligée. Pour les douleurs post-opératoires, la morphine est de plus en plus prescrite en milieu de réanimation. L’analgésie des douleurs liées à la pathologie tumorale est basée en premier surla codéine. La réponse au traitement antalgique est généralement favorable avec disparition de la douleur dans la majorité des cas, et aux cas où la réponse est faible ou modérée le recours à une analgésie du palier suivant résout généralement le problème