es pneumopathies nosocomiales constituent un problème de santé publique. Elles figurent au second rang des infections acquises en milieu hospitalier après les infections urinaires. Le diagnostic de pneumopathie nosocomiale se base sur un faisceau d’arguments cliniques, biologiques, radiologiques et bactériologiques. Ce travail consistait en une analyse épidémiologique des pneumopathies nosocomiales en milieu de réanimation, et visait à en évaluer la fréquence, les facteurs de risque et l’antibiorésistance des bactéries isolées, ainsi que les facteurs de surmortalité. Cette étude rétrospective portait ainsi sur 535 patients hospitalisée au service de réanimation sur une période allant d’un an du 01/01/2009 au 31/12/2009. 60 patients étaient atteints de pneumopathie nosocomiale. Les germes isolés étaient essentiellement des bacilles Gram négatifs (48,48 %), avec en tête le Pseudomonas aeroginosa (25,75 %) suivi par Acinetobacter baumanii (15,15 %), les Cocci à Gram positif (27,27 %), dominés par le S aureus (21,21 %). Le caractère polymicrobien était retrouvé dans 45 % des cas. Ces germes isolés étaient multirésistants. Au cours de cette étude, on a noté une morbidité très importante de la pneumopathie nosocomiale par prolongation de la durée d’hospitalisation en réanimation et de la durée de ventilation associée à un surcout médical important. On a noté également un risque très élevé de mortalité chez les malades infectés en cas de d’infection par des germes non fermentant et en cas de délai tardif de début de l’antibiothérapie. Il apparaît à la lumière de ce travail qu’une stratégie de la prévention basée sur l’application stricte des mesures d’hygiène et d’asepsie, sur la bonne gestion de la prescription des antibiotiques ainsi que sur le respect des procédures des soins s’avèrent urgente dans notre contexte