Introduction:Le pied diabétique est un problème majeur de santé publique comme l’atteste les données épidémiologiques. Parmi ses variantes figure l’ostéoarthropathie neurogène qui reste une complication rare et redoutable de la neuropathie diabétique, et qui peut aboutir à la destruction architecturale du pied
Patients et méthodes:Nous rapportons l’observation d’un cas clinique
Observations :il s’agit d’un patient de 48 ans sans ATCD pathologiques particuliers, qui consulte aux urgences pour une tuméfaction de la cheville et de l’avant pied gauche évoluant depuis un mois sans notion de traumatisme évident, l’examen clinique trouve un BMI à 28 kg/m2, cheville et l’avant pied gauches tuméfiés, peu douloureux, chauds avec rougeur locale, pouls pédieux présents, test au monofilament perturbé sans autres signes neurologiques. La VS à 84 mm, la CRP à 6 mg/l, pas d’hyperleucocytose, pas d’hyperuricémie, glycémie Veineuse à 3,4 g/l, deux croix de glycosurie avec acétonurie négative à la bandelette urinaire, HbA1c à 13,7 % et une clearance créatinine à 84,9 ml/min. La radiographie du pied trouve un aspect flou des articulations tarso-métatarsiennes avec érosion de l’articulation cuboïdo-métatarsienne, le doppler des membres inferieures est normal, le bilan des complications dégénératives du diabète, demandé un mois plus tard, trouve une microalbuminurie de 24 h positive à 100,2 mg/24 h et une rétinopathie non proliférante minime. Le diagnostic d’une ostéoarthropathie neurogène de la cheville et de l’avant pied gauche est retenu, une décharge totale avec attelle adaptée associée à une kinésithérapie, un traitement par association des anti-diabétiques oraux plus insuline basale et un néphroprotecteur type inhibiteur de l’enzyme de conversion sont instaurés chez notre patient
Conclusion:Cette observation est particulière par la révélation du diabète par une complication habituellement tardive. Ceci peut être expliqué par une probable prédisposition génétique chez notre patient