Introduction
Le terme de « diabète double » désigne les patients diabétiques de type 1 avec insulinorésistance
Le but de notre étude est d’évaluer la prévalence du syndrome métabolique chez une population de patients diabétiques de type 1
Matériel et méthode
étude descriptive rétrospective portant sur 44 patients diabétiques de type 1 hospitalisés au service de diabétologie du CHU Hassan II sur une période de 3 ans s’étalant de 2012 à 2014
Résultats
On note une nette prédominance féminine avec un sex-ratio homme/femme de 0,85. L’âge moyen des patients était de 30 ans avec des extrêmes de 16 à 40 ans. Le SM touchait à proportion égale les 2 sexes. L’IMC moyen de nos patients était de 29,6 kg/m2 avec une répartition androïde des graisses observée dans des 70 % des cas avec un TT moyen de 97,5 cm. La majorité de nos patients avait un déséquilibre glycémique manifeste dont le reflet est l’HBA1c avec un taux moyen de11,18 %. L’HTA était observée dans 45 % des cas. Le taux moyen de cholestérol total était de 1,75 g/L, celui du HDLc était de 0,44 g/L avec une hypoHDLémie observée dans des 34 % cas, celui des triglycérides de 1,48/L avec une hypertriglycéridémie objectivée dans 36 % des cas. Dans la majorité des cas, les critères retrouvés en plus de l’obésité centrale étaient l’association dyslipidémie/HTA sur terrain diabétique. Les complications microangiopathiques étaient présentes chez 56 % des cas. Les complications macroangiopathiques étaient présentes dans 29 % des cas. Sur le plan thérapeutique, la dose moyenne d’insuline était de 1,3 UI/kg/j avec des extrêmes allant de 0,3 à 1,4. Le recours à un insulinosensibilisateur était nécessaire dans 22,7 % des cas
Discussion
L’existence d’une obésité centrale, largement rencontrée dans notre série, est un indicateur d’apparition du syndrome métabolique, rendant le patient plus insulinorésistant. Sa présence prédit un risque accru de complications de micro- et macroangiopathies