But
Le but de notre étude est de déterminer l’intérêt du dépistage par le rétinographe non mydriatique dans la région de Fès et de présenter les résultats de ce dépistage
Patients et méthodes
Nous rapportons une étude prospective portant sur 430 patients diabétiques, soit 860 yeux, colligés entre décembre 2012 et juin 2013 au sein du centre de santé Dokkarat « centre de référence intégré pour prise en charge du diabète et de l’HTA » dans la région de Fès. Tous les patients ont bénéficié d’un examen par un rétinographe non mydriatique en réalisant deux rétinographies par œil. Les photos sont prises par un infirmier et un médecin généraliste. La lecture des clichés a été effectuée dans le service d’ophtalmologie du CHU Hassan II de Fès
Résultats
Au total, 430 patients ont été dépistés (78,4 % de femmes, 21,6 % d’hommes). L’âge moyen était de 54,7 ans (10–80 ans). La moyenne d’ancienneté du diabète était de 7,7 ans (+/-5,9). La majorité des patients présentait un diabète de type 2 (94 %). Un traitement insulinique a été retrouvé chez 35,3 %. La valeur moyenne d’HbA1c (obtenue chez 421 patients) était à 8,21 %. Exactement 38,8 % des patients n’avaient jamais consulté d’ophtalmologiste auparavant. Les rétinophotographies n’étaient pas interprétables pour au moins un œil dans 75 cas (17,4 %). Parmi les examens interprétables, la prévalence de la rétinopathie diabétique était de 44,6 %. Une rétinopathie diabétique proliférante était présente pour au moins un œil dans 2,5 % et une maculopathie diabétique dans 32 cas (9 %). Au décours de ce dépistage, 69 % des patients présentant une rétinopathie diabétique ont consulté l’ophtalmologiste
Conclusion
Ces données confirment l’intérêt du dépistage par le rétinographe non mydriatique car il permet de réintégrer des patients dans le système de soins et apporte ainsi un réel bénéfice en termes de santé publique et de préventions de complications