Introduction : L’achalasie primitive de l’oesophage st une affection rare, caractérisée par des troubles de relaxation du sphincter inférieur de l’oesophage et un apéristaltisme du corps de l’oesophage. Le traitement de l’achalasie de l’oesophage n’est pas consensuel basé soit sur la dilatation endoscopique ou la chirurgie ; plusieurs études suggèrent que la réponse au traitement endoscopique dépend de plusieurs facteurs prédictifs. Le but de notre étude était d’évaluer à travers un travail rétrospectif, les facteurs de risques pouvant influencer la réponse thérapeutiques des patients achalasiques
Patients et méthodes : de Janvier 2009 à Décembre 2014 ; quatre vingt huit patients étaient inclus dans cette étude (45 femmes ; 43hommes ; age moyen : 47.3 ans). Le diagnostic d’achalasie primitive de l’oesophage était retenu sur un faisceau d’arguments : cliniques ; endoscopiques ; radiologiques et surtout manométriques. Les dilatations pneumatiques ont été effectuées avec des ballonnets de 35 mm jusqu’à obtention de la rémission clinique (score d’Eckardt ≤ 3) puis pendant le suivi en cas de récidive symptomatique. Les facteurs prédictifs de rémission ont été déterminés en analyse univariée puis multivariée selon un modèle de régression logistique
Résultats : Nous avons inclus dans notre travail quatre vingt huit malades ; 78 ont été dilatés en première intention ; 14malades ont bénéficié de l’association dilatation pneumatique et séromyotomie de Heller avec montage anti reflux ; un seul malade a bénéficié d’une chirurgie exclusive ; la Moyenne de nombre de séance été estimée à 1 .43. Au cours du suivi 55 malades (62.5%) ont bien répondu à cette première dilatation pneumatique ; et 20 malades (22.7%) étaient en échec. Le taux de réussiteinitial un mois après la dilatation était de 70.5% à un mois ; 62% à 6mois et 59% à 1an. Nous avons conduit une analyse univariée et multivariée à la recherche de facteurs prédictifs de réponse au traitement endoscopique ; l’étude univariée a objectivé que la présence d’odynophagie (p=0.063) ; le signe de Ressaut positif (p=O.027) ; l’échec de la première dilatation (p=0.012) ; le nombre de dilatation(plus d’une séance de dilatation) (p=0.001) ; étaient associés à l’échec dutraitement. En analyse multivariée seuls l’odynophagie et le nombre de séances de dilatation étaient des facteurs d’échec des dilatations
Conclusion : notre étude confirme que l’odynophagie et le nombre dedilatations sont deux facteurs prédictifs d’échec du traitement endoscopique. Ladilatation pneumatique reste une modalité thérapeutique éfficace ; simple et peu morbide