L’invagination intestinale secondaire représente une urgence abdominale rare, dont le pronostic est lié d’une part à la précocité du diagnostic et d’autre part à la nature bénigne ou maligne de la lésion causale. Les objectifs de notre travail étaient de discuter les particularités du tableau clinique, l’intérêt de l’imagerie dans la détection des lésions organiques et la conduite à tenir qui reste le ressort du volet chirurgical. Nous rapportons 13 observations, qui ont présenté des invaginations intestinales aigues secondaires au service de chirurgie pédiatrique à l’hôpital Régional AL Farabi d’Oujda entre Juin 2010 à Juin 2014. L’âge moyen était de 4 ans, dont 62 % après 2 ans ( n=8 cas ) , avec une nette prédominance masculine 77% des cas ( n= 10) . la durée moyenne d’évolution était de 3 jours et demi. Cliniquement, l’existence d’un terrain particulier (n=4) peut orienter le diagnostic. La triade symptomatique était présente chez 23 % de nos malades et une occlusion était révélatrice dans 15.3 % des cas. Concernant les examens complémentaires, l’échographie abdominale occupe une place primordiale car elle permet le diagnostic d’II, la suspicion d’II secondaire sur le siège (iléo-iléal, iléo-caecal), et l’identification de la lésion causale. Le traitement chirurgical a été indiqué dans 76 % des cas ( n= 10) , dans les autres cas l évolution était favorable sous traitement médical ; dont les étiologies retrouvées étaient : le diverticule de Meckel dans 38 % des cas (n=5), Lymphome malin dans 15 % des cas ( n=2), Lipome dans 7% des cas ( n=1) duplication digestive dans 15 % des cas (n=2), hétérotopie gastrique dans 7% (n=1) ,Maladie coeliaque dans 7% des cas ( n=1) et purpura rhumatoïde dans 7% des cas (n=1),