L’inhalation de corps étranger est un accident fréquent et grave en pédiatrie.Le but de ce travail était d’analyser le profil épidémiologiques, cliniques, paracliniques, thérapeutiques et évolutifs dans la population de Fès et ses environnements.C’est une étude pro et rétrospective faite au service de Réanimation Mère et enfant au CHU Hassan II de Fès durant 4ans (de février 2009 au février 2013), et quia permis le recrutement de 92 cas de corps étrangers, soit une incidence de 3,66%. Le corps étranger des voies aériennes était fréquent entre 3 ans et 10 ans (56,55%). Le diagnostic reposait sur la recherche du syndrome de pénétration qui était présent dans 77,17% des cas.La radiographie de thorax était normale dans 69,56% des cas et le corps étranger était radio-opaque dans 10,86% des cas.Le traitement de choix était l’extraction de corps étranger par bronchoscopie rigide sous anesthésie générale.Il s’agit d’une anesthésie difficile, à risque. L’intervention est exposée à des complications potentiellement graves, hypoxémie par hypoventilation, laryngospasme, bronchospasme et troubles de rythme cardiaque essentiellement, dont l’anesthésie est en partie responsable.Une évaluation précise préopératoire du patient était nécessaire. La prise en charge anesthésique était classique avec une préférence pour l’utilisation des produits intraveineux à délai et durée d’action courts (Propofol,Succinylcholine). La ventilation était manuellement assistée pour tous les patients.Une surveillance respiratoire soigneuse au cours du réveil était obligatoire.La nature de corps étranger était dominée par les cacahuètes (32,6%) avec une prédominance de la localisation bronchique (71,74%).Enfin, il faut insister sur le diagnostic et extraction précoce d’un corps étranger pour éviter le risque de séquelles à long terme. On doit également renforcer la prévention et l’éducation des parents, ainsi que la formation à la manoeuvre de Heimlich