Les sarcomes des parties molles sont des tumeurs malignes rares d’origine mésenchymateuse, développées à partir des tissus conjonctifs et de soutien. Ils présentent une grande diversité pathologique avec plus de 70 sous-types histologiques. Ils se développent à tout âge, y compris chez l’enfant et se manifestent le plus souvent par un syndrome de masse.La prise en charge de ces tumeurs est multidisciplinaire et l’imagerie intervient à plusieurs étapes. Elle permet dans un premier temps de suspecter un sarcome des parties molles en éliminant les pseudomasses et les tumeurs bénignes caractéristiques par leurs aspects radiologiques. Elle intervient ensuite dans la localisation topographique superficielle ou profonde. L’IRM est actuellement l’examen de choix dans le bilan d’extension locorégionale et intervient dans le choix des options thérapeutiques. Elle permet de s’orienter dans le site de biopsie chirurgicale ou guidée par l’imagerie. Elle permet de faire le bilan d’extension à distance une fois la preuve histologique obtenue. Une évaluation et un suivi post-thérapeutique sont également indiqués dans tous les cas.Nous nous proposons une étude rétrospective, portant sur 25 patients pris en charge au sein du CHU Hassan II de Fès, colligés aux services de chirurgie orthopédique, d’orthopédie pédiatrique et d’oncologie médicale sur une période de 03 ans (2013-2015). Le but de notre travail est d’analyser les aspects diagnostiques à la fois clinique et en imagerie des sarcomes des tissus mous des membres dans notre structure en les comparant à ceux décrits dans la littérature. L’âge moyen de nos malades était de 41 ans. Le syndrome tumoral a été le principal motif de consultation. La tumeur était profonde dans la majorité des cas (68%), alors que chez 32% des patients, la localisation était superficielle. Le synovialosarcome (40%) a été le type histologique prédominant, suivi du liposarcome (32%). Les membres inférieurs ont été les plus touchés (76%) avec une prédominance au niveau de la cuisse(40%), les membres supérieurs ont été atteints dans 24% des cas. L’IRM a été réalisée chez 22 malades, alors que les 03 autres ont bénéficié d’une TDM des membres. La preuve histologique a été obtenue dans 88% des cas par biopsie chirurgicale et chez 03 patients par biopsie guidée par l’imagerie. La chirurgie a été conservatrice dans 24 cas, l’amputation de membre n’a été réalisée que chez un seul cas. Une radiothérapie adjuvante a été associée à la chirurgie dans 04 cas. La surveillance a permis de détecter 03 cas de récidives locales par IRM et 03 cas de métastases pulmonaires