Notre travail est une étude rétrospective de 47 cas de kyste hydatique pulmonaire opérés au Service de chirurgie thoracique de l’hôpital militaire MOULAY ISMAIL de MEKNES sur une période de 5ans (de Janvier 2010 à Décembre 2015). L’âge moyen de nos patients était de 25 ans, Plus de 25% ont moins de 15 ans et moins de 75% des patients ont plus de 45 ans avec une prédominance masculine (68%). 55% des malades habitaient le milieu rural où la notion de contage hydatique est constante. Dans 8.5% des cas, la découverte était fortuite. Ailleurs, la symptomatologie respiratoire était révélatrice dans 91.5 % des cas, faite le plus souvent de toux (55%), douleur thoracique (53%), et d’hémoptysie (34%),vomique hydatique (32%),et de dyspnée(25%). Le diagnostic du kyste hydatique pulmonaire était suspecté essentiellement sur les données de la radiographie du thorax. La TDM thoracique, pratiquée chez tous les malades, était indiqué pour l’étude topographique précise de ces kystes, ainsi que pour les formes atypiques. Quant à la sérologie hydatique, elle était demandée chez 96% des malades et s’est révélé positive dans30 % de ces cas. Le kyste hydatique pulmonaire était unique dans 77% des cas et multiple dans 23% des cas. La localisation droite était prédominante dans 55.32% des cas avec une atteinte fréquente des lobes inférieurs dans 75% des cas. Le kyste hydatique pulmonaire a été compliqué dans 52% des cas, et associé à une autre localisation dans 28% (n=13), avec une localisation médiastinale dans un cas et dans 12 cas il s’agissait d’un kyste hydatique du foie. Tous nos patients étaient opérés par chirurgie conventionnelle. Le traitement conservateur était adopté pour tous les patients (kystectomie avec capitonnage de la cavité résiduelle), La durée médiane du drainage thoracique a été de 07 jours. Les suites opératoires étaient le plus souvent simples (98%). La durée moyenne d’hospitalisation était de 11 jours. Le traitement médical antiparasitaire était prescrit en post opératoire chez 21 patients. La durée moyenne de suivi a été de 9 mois avec un maximum de 36 mois. Aucun cas de récidive n’a été rapporté