La mortalité au service d’urologie

INTRODUCTION : La mortalité spécifique en urologie correspond à l’action de la mort sur une population exposée à une affection urologique dans un espace de temps déterminé. Les objectifs de notre étude étaient de rapporter tous les cas de décès observés dans notre pratique au Service d’Urologie du CHU de Janvier 2009 à Décembre 2014 ; d’identifier les différentes causes et de formuler des propositions en vue d’améliorer la prise en charge des patients en urologie.
PATIENTS ET METHODES : Nous avions mené une étude rétrospective portant sur 50 dossiers de malades décédés dans ce service d’urologie sur une période de 6 ans. Les données ont été recueillies à partir des registres d’hospitalisations et des dossiers médicaux des patients décédés dans le service durant la période d’étude.
RESULTATS : Le taux de mortalité globale était de 1,47%. L’âge moyen des patients était de 65 ans avec des extrêmes de 29 et 99 ans. Le sex- ratio était de 2.85 hommes pour une femme. Les cancers urologiques représentaient 60% des causes de décès et les affections non cancéreuses 40 %. Le cancer de la vessie responsable du taux de mortalité le plus élevé soit 40% suivie du cancer du rein (23%), la gangrène de fournier était la plus fréquentes des pathologies infectieuse (10%), la pyonéphrose (8%). Aucun cas de décès par traumatisme urogénital n’avait été observé dans notre série. 83.4% de nos patients avaient un score ASA supérieur ou égale à 3.La majorité de la mortalité a été lié au choc septique 48%, suivi des complications lié à l’insuffisance rénale aigue, notamment l’hyperkaliémie (16%) et de l’œdème aigue du poumon (14%).

CONCLUSION : les cancers urologiques représentent toujours les premières causes de décès en urologie où les causes de décès évitables sont de plus en
plus nombreuses.