L’ostéosynthèse des fractures de l’extrémité supérieure de l’humérus fait encore l’objet de nombreuses discussions. L’embrochage à foyer fermé occupe une place importante et de nombreuses variantes techniques ont été décrites selon le point d’entrée des broches, leur nombre et leur position dans la tête humérale. La technique de Kapandji comporte un point d’entrée situé au niveau du V deltoïdien et trois ou quatre broches divergentes dans la tête humérale. Trente fractures sous-tubérositaires avec ou sans refend trochitérien ou trochinien ont été traitées dans notre service selon cette technique entre 2005 et 2011 avec un recul moyen de 18 mois. Trois broches ont été utilisées dans 27 cas et quatre broches dans seulement 3 cas. La divergence des broches était satisfaisante dans 73,3 % des cas. La réduction a été anatomique dans 76,7 % des cas et un abord delto-pectoral a été nécessaire dans 7 fois pour l’obtenir. L’immobilisation postopératoire a été de trois semaines en moyen, suivie par la rééducation fonctionnelle. Nous avons noté comme complications : 3 cas de déplacement secondaire, 2 cas de raideur de l’épaule, un cas de migration des broches en intra-articulaire, Une infection superficielle banale et un cas d’algodystrophie. Les résultats fonctionnels (score de Constant pondéré) étaient excellents ou bons dans 76,7 % des cas. La consolidation a toujours été obtenue. Il existait un parallélisme entre la qualité du résultat radiologique et la qualité du résultat fonctionnel. A cet égard, l’existence d’un cal vicieux trochitérien est un facteur pronostique défavorable. Une angulation diaphyso-épiphysaire est mieux tolérée. Cette technique doit être réservée à des fractures sous-tubérositaires. L’association à une fracture déplacée du trochiter nécessite une ostéosynthèse complémentaire. La mauvaise qualité osseuse est un facteur péjoratif.