La prostatectomie radicale rétropubienne est le traitement de référence du cancer localisé de la prostate. La technique opératoire et les résultats obtenus ne cessent d’évoluer au fil des années. Cependant, elle reste parmi les actes chirurgicaux les plus difficiles de l’urologie, elle doit concilier 2 objectifs essentiels : le contrôle carcinologique de la tumeur et la préservation de la fonction sphinctérienne et c’est possible érectile.
L’objectif de notre étude est de décrire la technique de l’opération, et d’étaler les résultats cliniques, paracliniques, opératoires et surtout le résultat carcinologique et fonctionnel de l’intervention.
Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective étalée sur une période de 3ans entre octobre 2010 et mars 2013. Elle concerne 17 cas de prostatectomies radicales opérés au sein du service d’Urologie de CHU Hassan 2 de Fès.
Résultats : l’âge moyen était de 65.2 ans, avec 76% des patients âgé entre 50 et 70 ans. Le cancer a été asymptomatique dans 88%, le PSA moyen est de 15.05ng/ml. Le diagnostic de cancer a été fait grâce aux biopsies prostatiques chez 94% des patients, et par RTUP dans 6% des cas. Le Score de Gleason biopsique était 6 dans 59.8% des cas, égal à 7 dans 29% des cas et 8 dans 11.8%. Un engainement péri-nerveux a été retrouvé dans 29% des cas. Après le geste opératoire, La concordance biopsique et pathologique du score de Gleason a été obtenue dans 56% des cas, sous-estimé et surestimé dans 31 et 12.5%
respectivement. Concernant les résultats carcinologiques et fonctionnels : le taux de marges positives est de 31.3%, la continence est de 88% et la récidive biologique est de 22%.
Conclusion : malgré l’effectif réduit, nos résultats rejoignent ceux de la littérature ; et prouvent le bénéfice de la chirurgie dans le contrôle tumoral afin d’améliorer la qualité de vie des patients et de diminuer la mortalité spécifique du cancer prostatique