Les masses abdomino-pelviennes chez l’enfant posent souvent un problème diagnostic et thérapeutique. Elles peuvent être en rapport avec une pathologie bénigne, mais le plus souvent elles sont liées à une pathologie maligne, mettant en jeu le pronostic vital. Ce travail est une étude rétrospective portant sur les MAP diagnostiquées au sein des services de pédiatrie et de chirurgie pédiatrique I du CHU Hassan II de Fès, sur une période de 2 ans (du 1er Janvier 2011 au 31 Décembre 2012). L’objectif est d’analyser les aspects épidémiologiques, les caractéristiques cliniques et paracliniques, et d’identifier les différentes étiologies. 104 malades sont diagnostiqués comme porteurs de MAP durant cette période. L’âge de nos patients varie entre 1 jour et 14 ans avec une moyenne de 4 ans et 9 mois. La tranche d’âge la plus touchée est de 1 à 6 ans (51,4%). Le sexe ratio M/F est à 0,96. La masse est découverte par les parents dans 47% des cas, elle est découverte lors de complications dans 12,5% des cas, en période néonatale dans 3,8% des cas, et en prénatal dans 0,95% des cas. Ces masses sont rétropéritonéales dans 48% des cas, intrapéritonéales dans 30% des cas, et à point de départ pelvien dans 22% des cas. Les masses d’origine maligne constituent 58,6% des cas, Elles sont dominées par le néphroblastome puis le neuroblastome. Les masses d’origine infectieuse constituent 18,3% des cas, dominées par le kyste hydatique. Les masses d’origine malformative constituent 16,4%, dominées par le syndrome de jonction pyélo-urétérale. Enfin les masses tumorales bénignes constituent 6,7% des cas. La chirurgie a pris une place importante dans la prise en charge de nos patients. 68,3% des cas ont bénéficié d’un geste chirurgical. La chimiothérapie a été indiquée chez 58% des cas, et la radiothérapie chez 2,9% des patients. L’évolution de nos patients était favorable chez 62,5% des cas, 12,5% des cas suivent toujours leurs traitements avec bonne réponse, 23% des cas sont décédés et 1,9% sont perdus devue. A la lumière de ces résultats, les MAP chez l’enfant ne sont pas rares, et cachent derrière plusieurs étiologies, le plus souvent malignes, imposant une instauration rapide du traitement