Prise en charge et suivi de l’enfant diabétique. Etude prospective au service de pédiatrie du CHU Hassan II de Fès (à propos de 34 cas)

Le diabète de type1 est une maladie autoimmune dont les complications sont potentiellement invalidantes à moyen et à long terme d’où l’intérêt d’une bonne prise en charge et d’un bon suivi. L’objectif de cette étude est de faire le point sur la modalité de prise en charge des enfants diabétiques au service de pédiatrie au centre hospitalier universitaire Hassan II de Fès et leur suivi en consultation de diabétologie pédiatrique en soulevant les différentes difficultés rencontrées. C’est une étude prospective qui a été menée durant 2ans (2007-2009). Les critères d’inclusion étaient tous les enfants suivis pour diabète de type1 dont le diagnostic a été fait au service ou suivi en consultation de diabétologie pédiatrique. L’étude concernait 34 enfants dont l’âge moyen était 8,5+/-4 ans (22 garçons/12 filles), ayant des antécédents familiaux de diabète type 2 dans 50?des cas, 42? étaient de bas niveau socioéconomique et 65? étaient non mutualistes. Le diagnostic était fait en hiver dans 42,5%des cas tous les enfants étaient admis en décompensation acidocétosique avec un syndrome cardinal évoluant sur une durée moyenne de 21+/-17 jours et ont bénéficié d’un schéma de Lestradet avec une moyenne de passage à la voie sous cutanée de 53+/-37 heures. Par ailleurs, aucune autre complication aigue n’a été notée (hypoglycémie sévère, oedème cérébral ou décès). La durée moyenne d’hospitalisation était 10,5+/-5,3jours; les enfants diabétiques étaient accompagnés par leurs mères au cours de l’hospitalisation dans 92 ? des cas. Ils étaient suivis à la sortie en consultation de diabétologie pédiatrique tous les 2 mois. Soixante cinq pour cent avaient une bonne intelligibilité de soi et de leur maladie et une auto adaptation de leur cadre et leur entourage à leur maladie, une bonne maîtrise des gestes d’auto-surveillance et d’auto-traitement dans 55? cas, une bonne autogestion des crises d’hypo ou d’hyperglycémies dans 58? des cas avec une moyenne d’hémoglobine glyquée à 8,3?. Le bilan annuel lipidique, le dosage de TSHus et des anticorps antigliadines et antiendomysium étaient normaux en dehors d’un seul cas ou les anticorps antigliadines et antiendomysium était positif et dont la biopsie jéjunale est revenue en faveur d’une maladie coeliaque. Dans le cadre du dépistage des complications infracliniques, la microalbimunirie réalisé chez deux patients était négative, le fond d’oeil réalisé chez un seul malade était négatif. Le but de la prise en charge du diabète est d’éviter les complications au fil des années avec une hémoglobine glyquée inférieure à 7?. Ceci est possible chez tous les jeunes diabétiques à condition de bénéficier d’une éducation adéquate à l’autogestion de la maladie.