Les leucémies aiguës (L.A) de l’enfant représentent 30 à 35% des cancers de l’enfant. Elles posent un double problème, la mortalité initiale et les rechutes. Dans le but d’évaluer l’expérience de prise en charge des malades atteints de cette maladie au sein de service de pédiatrie – CHU Fès-, nous avons réalisé une étude rétrospective de 13 cas colligés dans le même service sur une période de 2ans et demi allant de janvier 2006 au juin 2008. Durant cette période, les L.A ont représenté 29% de l’ensemble des pathologies malignes colligés au service, dont 77% des LAL et 23 des LAM. La plupart des patients reçus dans notre service proviennent des villes du centre dont 61% originaires de Fès. L’âge a été compris entre 3 et 14 ans. Il y’a eu une prédominance masculine dans 77% des cas avec un sex-ratio de 3.3. Tous nos patients ont été de bas niveau socio-économique. Le délai du diagnostic a été inférieur à 1 mois dans 61% des cas. Les syndromes anémique, hémorragique et infectieux ont été notés respectivement dans 92%, 84%, 46%. Le syndrome tumoral a été retrouvé dans 78%. Il y’a eu 10% d’atteinte testiculaire, 7.7% s’atteinte osseuse et 7.7 d’atteinte cutanée. Les examens biologiques ont objectivé une leucocytose supérieure à 50000/mm3 dans 54% et une leucopénie dans 15% des cas. Le taux d’hémoglobine a été inférieur à 10g/dl dans tous les cas (100%). Une blastémie a été noté dans 62% des cas. Avant d’être adressés à Rabat nos patients ont reçus une préparation et donc 2 patients ont reçu une hyperhydratation (soit 15%), 8% traités par Zyloric, 54% des cas ont reçus une bi-antibiothérapie et 54% ont subit une transfusion Pour l’évaluation des résultats thérapeutiques, nous avons consulté le registre des patients sous chimiothérapie : 54% PDV, 15% en rémission complète, 8% de décès, et 23% en survie sans événements. L’identification et la résolution des causes responsables des taux bas ou moyen des rémissions complète continue et de survie globale, tels le manque de la logistique, des drogues et d’indigence, l’absence de la couverture sociale ainsi que l’éloignement des patients de distance jusqu’au 900 Km ; pourraient améliorer les résultats thérapeutiques de certaines L.A. Pour remédier aux causes d’échec, il faut avoir des médicaments disponibles constamment à l’hôpital, la généralisation de l’assurance maladie, la création des centres régionaux de traitement des cancers pour être plus proche des patients, éviter le cout de l’éloignement et les causes d’abandon du traitement.