Prise en charge des accidents vasculaires cérébraux élaboration et adaptation des procédures – proposition du contenu des dossiers neurovasculaires

La gravité et l’évolution rapide vers des lésions irréversibles font des accidents vasculaires cérébraux une extrême urgence. Le regroupement des AVC dans une Unité de Soins Intensifs géographiquement bien déterminée, encadrée par un personnel infirmier et médical compétent avec la surveillance des paramètres cliniques et la correction instantanée de ces paramètres constituent la première étape dans la prise en charge des AVC. La désobstruction artérielle des AVC ischémiques effectuée dans une fourchette thérapeutique très brève, de moins de 4 heures et 30 min, a largement démontré son efficacité en diminuant de 20 p. 100 les séquelles déficitaires, mais sans modifier la mortalité, du fait des risques hémorragiques cérébraux engendrés par cette thérapeutique. En dehors de cette fenêtre thérapeutique de 4 heures et 30 min, un traitement antithrombotique doit être débuté aussi vite que possible. Il doit aussi être prescrit 24 heures après tout traitement thrombolytique en l’absence de transformation hémorragique. Il vise à éviter les récidives précoces et repose sur l’aspirine le plus souvent associée à une héparine de bas poids moléculaire en prévention de la maladie thromboembolique veineuse. Les indications d’héparinothérapie à doses hypocoagulantes se réduisent essentiellement aux cardiopathies hautement emboligènes. La prévention secondaire a pour but d’éviter de nouveaux événements thrombotiques. Elle comprend : • le traitement antithrombotique, antiplaquettaire le plus souvent, anticoagulant plus rarement ; • la cure chirurgicale des sténoses carotides ; • la correction des facteurs de risque vasculaires qui favorisent l’agrégation plaquettaire. La prise en charge doit être globale, visant à prévenir non seulement un nouvel accident neurologique mais également coronaire.