Prévalence de l’incontinence urinaire chez la femme dans la région Fès-Boulemane (à propos de 1000 cas)

Une enquête épidémiologique concernant la prévalence de l’incontinence urinaire chez la femme marocaine a été réalisé auprès de 1000 femmes âgées de plus de 18 ans, et ce au niveau de la région Fès-Boulemane, pendant l’année 2008. Le questionnaire utilisé permettait de recueillir des renseignements sur les patientes, leurs ATCDS médicaux, urologiques, gynéco-obstétricaux, chirurgicaux, la présence de fuite urinaire et son type, gène provoquée par la fuite, consultation pour ce motif, et désir de consultation. L’incontinence urinaire était retenue devant l’existence d’au moins un seul épisode de fuite urinaire durant le mois précédant. Parmi les 1000 femmes interrogées, 317 affirment avoir eu un épisode d’incontinence urinaire au cours du dernier mois soit un pourcentage de 31,7 %, 55,9 % de ces femmes ont un âge entre 30 et 59 ans, 18,3 % ont un âge < 30 ans et 25,8 % ont un âge > 60 ans. Parmi ces 317 femmes : 44,8 % ont une incontinence urinaire d'effort, 30,3 % une incontinence urinaire par impériosité, 16,7 % une incontinence urinaire mixte et 8,2 % une incontinence urinaire spontanée. Une gêne est ressentie chez 59,6 %, mais seulement 11 % ont déclaré avoir déjà consulté pour ce trouble, tandis que 67,8 % étaient prêtes à consulter et entreprendre des examens cliniques ou paracliniques. Les facteurs qui semble être incriminés dans la genèse de ce trouble dans notre série sont : l'âge avancé, la parité, la ménopause, l'utilisation de forceps, le diabète, la bronchite chronique, la constipation chronique, les infections urinaires à répétition, l'hystérectomie et la cure de prolapsus. En conclusion, l'incontinence urinaire chez la femme est un trouble responsable de l'altération de la qualité de vie, et qui nécessite une meilleure prise en charge qui passe par l'information aussi bien des médecins que des malades.