Polyradiculonévrites aigues. Syndrome de Guillain barré (à propos de 40 cas)

Durant la période d’étude qui s’étend de 2003 au 31Mars 2009, la polyradiculonévrite aigue était diagnostiquée chez 40 marocains adultes. Le tableau prototype de nos malades était celui d’une forme paralysante (100%) des 4 membres (90%), ascendante (82,5%), hypotonique (90%) hypo-aréflectique (97,5%) et symétrique (77,5%), avec une installation plutôt brutale (50%), chez des malades d’âge jeune (67,5% <45ans ; âge moyen : 37ans), et de sexe surtout masculin (Sex-ratio :2,33). Par ailleurs, si les signes sensitifs subjectifs étaient rapportés assez souvent (62,5%), l'examen physique ne trouvait l'atteinte sensitive que dans 22,5% des cas. Ce tableau était fréquemment précédé par syndrome grippal dans 50%. La dissociation albumino-cytologique est retrouvée chez presque 70% des malades ayant bénéficié de ponction lombaire, alors que l'électromyogramme était rarement réalisé (12,5%). Seulement 37,5% des malades présentait une atteinte des nerfs crâniens, représentée surtout par l'atteinte bulbaire (20%) ; en plus, seulement 7,5% de nos malades ont présenté une détresse respiratoire, choses qui expliqueraient : • Un taux de transfert en milieu de réanimation réduit (12,5%). • Un recours à une trachéotomie ou une ventilation assistée moins fréquent (7,5% et 5% respectivement). • Une mortalité à la phase aigue qui est nulle. • La durée d'hospitalisation est prolongée (au-delà d'un mois) chez 27,5%.La récupération fonctionnelle est retardée, • 65% de nos malades était confiné au lit à la sortie du service. Ceci est dû probablement à l'absence du traitement de fond, qui est les immunoglobulines