Phéochromocytomes silencieux à propos de 2 cas

Introduction

Le phéochromocytome est une tumeur grave par ses complications cardiovasculaires. La rareté des signes spécifiques et l’existence de forme asymptomatique 10 % rend le diagnostic difficile. Nous rapportons 2 observations de phéochromocytomes silencieux. (I) Patiente G.L 23 ans, sans ATCD, présentant un incidentalome surrénalien gauche de 8 cm, découvert sur TDM abdominale pour syndrome subocclusif. TA 130/80 mmhg, un nodule thyroïdien droit de 1,5 cm sans adénopathies cervicales. Les catécholamines, la thyro-calcitonine sont élevées sans hyperparathyroidie associée. La TDM thoraco-abdomino-pelvienne : pas de paragangliome associé. La patiente a bénéficié d’une surrénalectomie bilatérale et thyroïdectomie totale avec curage ganglionnaire. L’étude anatomopathologique : phéochromocytome bénin avec carcinome médullaire de la thyroïde. (II) Patiente S.E 29 ans, sans ATCD, présentant une masse surrénalienne gauche de 7,3 cm, découverte fortuite sur TDM abdominale. TA 120/70mmhg. L’aspect TDM évoque la bénignité. L’exploration hormonale a éliminé un phéochromocytome, un hyperaldostéronisme primaire et un syndrome de cushing. Devant la grande taille de la tumeur une surrénalectomie a été réalisé, l’étude anatomopathologique : phéochromocytome. Bilan de NEM 2 : négatif. Les 2 patientes ont été mises sous traitement substitutif, leur étude génétique est en cours

Discussion

Ces observations attestent du bien-fondé d’une exploration hormonale systématique de tout incidentalome surrénalien. En effet ces phéochromocytomes, cliniquement muets, auraient pu avoir des conséquences dramatiques s’ils n’avaient pas été diagnostiqués[1]