Oméprazole oral versus cimétidine injectable dans la prise en charge des ulcères bulbaires hémorragiques à risque de récidive. Etude prospective comparative randomisée

L’hémorragie ulcéreuse cesse spontanément chez 80% des patients,
cependant une récidive hémorragique survient chez 12% à 30% des patients.
L’efficacité des antisécrétoires à hautes doses a été prouvée par plusieurs études.
Le but du travail était de comparer un anti-H2 injectable à un IPP par voie orale,
dans la réduction du taux de récidive, chez les patients ayants un ulcère bulbaire
hémorragique à risque endoscopique de récidive (stade I et II de Forrest).
Notre étude a été réalisée sur une période de 13 mois, nous avons recruté
38 patients randomisés en deux groupes. Le premier (19 patients) a été mis sous
cimétidine injectable 1200mg /24h à raison de 400mg en IV /8h, le deuxième
groupe (19 patients) sous oméprazole par voie orale 80mg/24h à raison de
40mg/12h. Le traitement pharmacologique a été administré seul dans les ulcères
stades IIb et IIc de Forrest. Par contre les ulcères stades I et IIa ont bénéficié d’une
intervention endoscopique associée au traitement médical.
L’âge moyen de nos patients était de 41 ans, avec une nette prédominance
masculine 9H/1F. La prise d’AINS était trouvé dans 31% des cas.
Le taux de récidive était de 15% (6/38), trois patients dans chaque groupe
(p=0,67). Par ailleurs, trois patients ont eu une hémostase chirurgicale (2 sous
cimétidine, et 1 sous oméprazole) (p=0,50). On déplore le décès de deux patients
(5%), un dans chaque groupe (p=0,75). Seul une durée d’hospitalisation excédant
4 jours était plus importante dans le groupe cimétidine (p=0,01).
Les résultats préliminaires n’ont pas révélé de différence dans l’efficacité
thérapeutique des deux protocoles dans la réduction du taux de récidive, de
chirurgie d’hémostase et de mortalité.
Oméprazole oral versus cimétidine injectable dans la prise en charge des ulcères bulbaires