Introduction : L’hystéroscopie constitue un outil diagnostique et thérapeutique essentiel et nécessaire dans la prise en charge des pathologies utérines bénignes endocavitaires. Matériels et méthodes : Notre étude est rétrospective portant sur une série de 77 cas d’hystéroscopies diagnostiques et opératoires réalisées entre janvier 2010 et décembre2011 au service de Gynécologie-obstétrique 2 du CHU Hassan II de Fès. Résultats : L’âge moyenne des patientes était de 48,22 ans (30-75ans) ; les saignements sont le principal signe d’appel chez 62,4% des malades, suivis de la stérilité chez 7 patientes (9,1%) ; des douleurs pelviennes chez 6 patientes (7,8%) ; le suivi sous Tamoxifène chez 6 patientes (7,8%) ; les leucorrhées chez 4 patientes (5,2%) ; la maladie abortive chez une patiente (1,3%) ; la migration de DIU chez une patiente (1,3%) ; un frottis dysplasique chez une patiente 1,3%. L’HSC diagnostique a été réalisé chez 69 patientes ; l’HSC diagnostique était normale ou non concluante chez 11 patientes (14,3%) ; les anomalies intra-utérines retrouvées : 17 cas d’hypertrophie de l’endomètre (22,1%) ; 8 cas d’atrophie de l’endomètre (10,4%); 14 cas de polype de l’endomètre et de l’endocol (18,2%) ; 6 cas de myomes sous muqueux (7,8%) ; 5 cas de synéchies utérines (6,5 %) ; 3 cas de retrait de DIU ( 3,9%) ; 2 cas d’association polype et myome (2,6%) ;1 cas d’image de rétention trophoblastique (1,3%) ; 1 cas ou il ya la présence de tache de bougies(1,3%) ; 1 cas de cloison utérine corporéale (1,3%). Parmi 77 patientes seules 17 patientes ont subi une HSC opératoire , ainsi nous avons réalisé : une polypectomie simple chez 8 patientes (10,4%) ; une résection de myome dans 1 cas (1,3%) ; une section de cloison chez 2 patientes (2,6%), une endométrectomie associée à une résection de polype chez une patiente (1,3%) et une résection de polype et de myome chez deux patientes (2,6%). Les incidents et les accidents en per-opératoire représentaient 3,9%, nous avons eu un cas de perforation utérine au cours de l’HSC opératoire, un saignement chez une patiente et une fausse route chez une patiente. Conclusion L’ HSC est actuellement devenue le gold standard en tant que technique diagnostique et thérapeutique des lésions utérines intra-cavitaires bénignes. Cependant l’HSC opératoire connait des limites liées à la situation et au volume des lésions et reste non dénuée de complications.