Les tumeurs bénignes du maxillaire regroupent des entités histologiques très variées et pouvant être divisées en 2 grands groupes : les tumeurs odontogènes et les tumeurs non odontogènes. Malgré leur grande diversité, la description clinique de ces tumeurs est univoque, et c’est souvent le bilan radiologique qui permettra d’évoquer le diagnostic dont la confirmation est indispensable par l’examen anatomopathologique. Notre étude est rétrospective et concerne 19 cas de tumeurs bénignes du maxillaire, colligés au service d’ORL du CHU Hassan II de Fès, entre janvier 2003 et décembre 2008. L’analyse des données a noté une fréquence des tumeurs odontogènes qui représentaient 73,5% contre 26,5% de tumeurs non odontogènes. Ces tumeurs surviendraient à un âge jeune, l’âge moyen était de 24 ans sans prédominance de sexe. Le délai de consultation était souvent tardif, il était en moyenne de 43 mois. La tuméfaction osseuse était le signe prépondérant de la symptomatologie clinique, associée parfois à des signes dentaires dans 20,5% des cas.Tous nos malades ont bénéficié d’un bilan radiologique qui a permis de mettre en évidence une radio-clarté dans 84%, une radio-opacité dans 16%, sans image de destruction ni d’envahissements des structures avoisinantes, permettant ainsi d’orienter vers la nature bénigne des ces tumeurs. Le traitement était conservateur dans 89,5% des cas. Il consistait en une énucléation simple dans 12 cas et un curetage appuyé dans 5 cas. La confirmation du diagnostic reposait toujours sur l’examen anatomopathologique de la pièce d’exérèse opératoire. L’évolution était en général favorable pour tous les cas étudiés, sans récidive.