Introduction
L’objectif de l’étude est de connaître le profil clinique, radiologique et anatomopathologique des sarcomes primitifs et secondaires à localisation thoracique
Méthodes
Il s’agit d’une étude rétrospective des malades hospitalisés au service de pneumologie au CHU Hassan II de Fès colligés sur une période de 7 ans (2009–2016)
Résultats
Notre étude a concerné 22 patients (10 hommes et 12 femmes). L’âge moyen était de 37 ans (17 et 77 ans). Cinq patients avaient un antécédent de sarcome de la cuisse et une patiente avait un sarcome utérin. La symptomatologie clinique était dominée par la dyspnée, toux et douleurs thoraciques chez tous les patients, hémoptysie chez 5 patients. L’examen clinique trouve un syndrome d’épanchement liquidien chez tous les patients, un syndrome cave supérieur chez deux patientes, une tuméfaction latérosternale gauche, dorsale droite, de la jambe chez un patient chacun et de la cuisse chez trois patients. Tous les patients ont bénéficié d’une radiographie thoracique de face et d’une TDM thoracique. Les aspects radiologiques trouvés étaient une pleurésie isolée chez 1 patient, processus parenchymateux isolé chez 6 patients, processus pariétal chez 2 patients, un processus pleural avec pleurésie chez 5 patients et un processus parenchymateux avec pleurésie chez 2 patients. La confirmation histologique était obtenue chez tous les patients, les résultats étaient comme suit : 15 cas de sarcomes primitifs (7 synovialosarcomes pulmonaires et pleuraux, 1 rhabdomyosarcome alvéolaire, 2 tumeurs d’Askin, 4 sarcomes d’Ewing et 1 liposarcome médiastinopulmonaire) et 7 cas de sarcomes secondaires (2 chondrosarcomes de bas grade de la cuisse, sarcome endométrial, synovialosarcome et léiomyosarcome de grade II de la jambe, liposarcome du pied et sarcome de kaposi)
Conclusion
Les sarcomes sont des tumeurs de mauvais pronostic. L’imagerie joue un rôle primordial dans le diagnostic. La confirmation diagnostique par biopsie préalable permet de programmer une résection tumorale large en monobloc. La prise en charge doit être multidisciplinaire et une chimiothérapie néoadjuvante est parfois nécessaire dans les tumeurs localement avancées de grande taille