Les onychomycoses sont fréquentes dans les pays en voie de développement notamment au Maroc, ils sont la principale cause d’onychopathie dans la population générale et particulièrement les patients diabétiques. Leurs conséquences ne se limitent pas uniquement à l’aspect esthétique mais affectent aussi l’aspect physique, fonctionnel, somatique et psychique. L’objectif de notre travail était de préciser les caractéristiques épidémiologiques, cliniques, mycologiques ainsi que thérapeutiques des onychomycoses d’une part et d’une autre part leurs particularités chez les patients diabétiques.
Nous avons mené une étude rétrospective sur 8 ans (1er janvier 2005-31 décembre 2012) au service de dermatologie à l’HMMI de Meknès. 481 patients dont le diagnostic d’onychomycose a été suspecté cliniquement ont été inclus avec un nombre total de 47 patients diabétiques. Durant notre étude, L’âge moyen des patients est de 46 ans. Le sexe ratio H/F de 1,12. L’atteinte des ongles des pieds est la plus fréquente avec 94% des cas, qui ont été bilatérales dans 58% des cas. Le type clinique le plus fréquent est l’onychomycose sous unguéale distolatérale, suivi de l’onychodystrophie totale. Les espèces isolées sont le Trichophyton rubrum et le Candida albicans. La terbinafine et le fluconazole ont été les molécules prescrites avec une durée moyenne du traitement de 10 mois et un taux de rémission clinique de 64%.
à propos des sujets diabétiques : la découverte du diabète remonte en moyenne à 10,14 années, tous les malades sont diabétiques type II dont 55% sont sous insulinothérapie. Cliniquement ils se caractérisent par une moyenne d’âge plus élevée (56 ans), une atteinte bilatérale plus fréquente (72% des cas) et relativement au traitement une durée plus prolongée (12 mois en moyenne)