A la lumière d’une étude rétrospective réalisée au sein des services de chirurgie viscérale A et B du CHU Hassan II de Fès sur une période de 5 ans entre 2007et 2012, on a essayé d’approcher le profil épidémiologique ; clinique ; paraclinique ; thérapeutique et évolutif des mucocèles appendiculaires. Durant cette période, 15 cas ont été colligés soit une fréquence de 1,53% de l’ensemble des appendicectomies. L’âge moyen de nos patients est de 55,8+/-16,4 ans, avec une prédominance féminine et un sexe ratio de 1,5. Cliniquement le mode de révélation a été : un syndrome pseudo appendiculaire dans 33,3% des cas, une douleur abdominale chronique dans 13,3% des cas ; une masse abdominale dans 13,3% des cas ; et une distension abdominale dans 6,6% des cas ; alors que chez 33,3% des patients la découverte a été fortuite. Sur le plan paraclinique, l’échographie abdominale réalisée chez 10 patients n’a suspecté le diagnostic que dans un seul cas alors que la TDM abdominale réalisée chez 11 malades était nettement plus sensible puisqu’elle a orientée le diagnostic dans 5 cas, alors que l’IRM abdominale réalisée dans un seul cas n’a pas été concluante. Tous nos patients ont été opérés : 14 d’entre eux par laparotomie et un seul par cœlioscopie. La voie d’abord médiane a été la plus utilisée. Le diagnostic per-opératoire a été évoqué chez 14 patients. Le geste chirurgical a consisté en une simple appendicectomie chez 60% des malades, une résection iléo-cæcale dans 20% des cas et une hémicolectomie droite dans 20% des cas. La résection chirurgicale a été complétée par une omentectomie, ablation de nodules péritonéaux et évacuation du liquide d’ascite chez un seul patient. L’étude anatomopathologique a conclu à: Une mucocèle rétentionnelle dans 73% des cas ; un cystadénome mucineux dans 20% des cas et un cystadénocarcinome mucineux compliqué de PMP dans 7% des cas. L’évolution était favorable chez 14 patients, sans récidive ni complication avec un recul moyen de 23 mois. Vue la variété et la non spécificité des signes cliniques et radiologiques il convient d’établir une démarche diagnostique et thérapeutique rigoureuse.