L’infection nosocomiale est un problème de santé publique à plusieurs niveaux pour le patient, la collectivité et les budgets de santé.
Ce travail est une étude transversale portant sur les dossiers de 261 patients hospitalisés au service de Réanimation polyvalente A1 du CHU HASSAN II Fès, durant une période de 06 mois s’étendant du 17 Mars 2014 au 17 Septembre 2014. Le but de cette étude est d’évaluer la prévalence des infections nosocomiales, étudier leur profil bactériologique et leurs coût.Les critères d’inclusion étaient : tous les patients hospitalisés dans le service de réanimation polyvalente A1 pendant plus de 48 heures et ayant développé une infection nosocomiale. Sur les 122 patients hospitalisés plus de 48h, 43 ont présenté une infection nosocomiale, soit un taux de prévalence global de patients infectés de 35.2%. Les pneumopathies arrivent en tête de ces infections nosocomiales (37%), suivies des bactériémies (17%) , des infections urinaires et des infections sur cathéter (16%) , les infections pariétales (8.5%) et enfin les infections neuroméningées (5.5%). Les bacilles à gram négatif sont les germes les plus responsables (71.7%) des infections nosocomiales, ils sont dominés par l’Acinetobacter baumannii (25%), suivie de Klebsiella pneumoniae (22%), de l’Escherichia Coli (12%) et du Pseudomonas aeruginosa (7.7%).Les cocci à gram positif (25.3%) sont représentées essentiellement par le staphylocoque aureus ave un taux de 18%. Le Candida albicans a été isolé dans 3% des cas. Le polymicrobisme est présent dans 54% des infections nosocomiales. Parmi les patients étudiés, le taux de décès était de 72% chez les patients
ayant développé une infection nosocomiales contre 13.9% chez les patients n’ayant pas développé une infection nosocomiale. Le pronostic particulièrement grave des infections nosocomiales chez les patients des services de réanimation implique un diagnostic précoce et une bonne gestion de l’antibiothérapie et de l’environnement du malade. Donc seule la prévention des infections permet d’améliorer le pronostic et de diminuer la morbi-mortalité