Les icteres neonatals intenses d’origine indeterminee (A propos de 38 cas)

L’ictère intense est une pathologie assez fréquente au cours de la période néonatale, mais il reste, en partie, sans étiologie déterminée En analysant les dossiers de 38 nouveau-nés qui présentent ictère intense d’origine indéterminée ayant un taux de BT≥180mg/l et hospitalisés tous au service de néonatologie de 01/2008 au 02/2009, on a retrouvé qu’ils constituaient 27% des ictères néonatals avec une prédominance masculine (sexe ratio de 2 ,2), la moyenne de l’âge est autour de 7 jours et la rareté des signes cliniques avec 16% des nouveau-nés présentaient des signes neurologiques. 55% des mères étaient primigestes, avec un taux de césariennes de 21% et 16% d’accouchements instrumentaux. L’ictère débutait dans les trois premiers jours de vie chez la 90% des nouveau-nés et se traduisait par une hyperbilirubinémie moyenne de 245 mg/L avec une fraction de bilirubine libre qui varie aux alentours de 0,9. Le traitement se basait essentiellement sur la photothérapie intensive. L’évolution favorable clinique et biologique a été la règle chez la majorité des cas. La comparaison de nos résultats avec les données de la littérature, compte tenue des différences des critères d’inclusion entre les études, a mis en évidence une différence dans la voie d’accouchement marquées par une fréquence relativement élevée de césarienne et d’accouchements instrumentaux associé à un taux de primigestes dépassant la moitié. Ce travail montre qu’il existe peu de différences anamnestiques et cliniques entre les ictères néonatals d’origine indéterminée et les autres ictères néonatals mais il incite à pousser les études sur l’aspect génétique de cette pathologie d’une part, et d’instituer un dépistage systématique chez tous nouveau-nés avant de quitter la maternité d’autre part.