Les hyperparathyroidies primaires (A propos de 05 cas)

L’hyperparathyroïdie primitive (HPTP) peut être définie par une sécrétion de parathormone (PTH) généralement élevée et toujours inappropriée par rapport à la calcémie. L’introduction des analyseurs automatiques a bouleversé l’épidémiologie de l’hyperparathyroïdie (HPT). Celle-ci occupe actuellement le 3 éme rang des endocrinopathies, survenant généralement après la cinquantaine et le plus souvent de manière asymptomatique. Le développement dans le même temps de l’échographie cervicale et les progrès réalisés en médecine nucléaire avec l’apparition de marqueurs spécifiques du tissu parathyroïdien, ont doté le clinicien d’outils permettant une localisation préopératoire précise des lésions parathyroïdiennes. De même, la miniaturisation des instruments de vidéochirurgie a permis l’essor de l’approche vidéoscopique. La chirurgie est actuellement le seul traitement curatif de l’hyperparathyroïdisme primaire L’objectif de l’étude, est d’évaluer les aspects épidémiologiques, cliniques, paracliniques, et thérapeutiques ainsi que l’évolution à court, moyen et long terme de cette pathologie. Patients et méthodes : Ce travail est basé sur une étude rétrospective. Elle se propose de faire le bilan de cinq observations, de patients opérés pour hyperparathyroïdie primaire au service de chirurgie viscérale au CHU Hassan II de Fès, durant une période de 3 ans allant de janvier 2008 à décembre 2010, en se basant sur les données recueillies, sur une fiche d’exploitation, des dossiers cliniques des malades, et des registres des comptes-rendus opératoires. Résultats : Au travers de cette étude, nous avons tenté d’évaluer notre stratégie opératoire, consistant en la réalisation d’une adénomectomie pour nos cinq patientes. Les suites opératoires ont été simples. L’évolution à moyen et à long terme est satisfaisante, pour trois patientes alors que deux ont été perdues de vue. Conclusion : Le nombre de cas d’hyperparathyroïdie primaire pris en charge dans notre pays demeure faible par rapport à la fréquence de cette pathologie (3ème endocrinopathie). Ceci est probablement dû la faible connaissance de l’hyperparathyroïdie primaire par les cliniciens, cette pathologie étant dans la majorité des cas asymptomatique et le plus souvent de découverte fortuite. La prise en charge chirurgicale adoptée dans notre formation semble satisfaisante et gagnerait à réduire le nombre de perdu de vue pour une meilleure évaluation.