LES FACTEURS PRONOSTIQUES DU TRAUMATISME CRANIEN GRAVE EN REANIMATION (Apropos de 55 cas)

Introduction :
Le patient victime d’un traumatisme crânien grave se définit comme un patient comateux avec un score de Glasgow inférieur à 8 ou avec des lésions potentiellement évolutives. L’accident de la voie publique est responsable de 70% des traumatismes crânioencéphaliques. Il est la quatrième cause de mortalité et d’invalidité dans la population des pays industrialisés, et la première cause de décès des hommes jeunes. Le but de notre travail était de décrire les caractéristiques épidémiologiques du TCG et d’individualiser les facteurs prédictifs de mortalité.
Patients et méthodes :
Il s’agit d’une étude prospective et descriptive portant sur les observations de TCG admis au service de réanimation polyvalente A1 du CHU Hassan ll de Fès entre janvier 2012 et décembre 2012. C’est ainsi que 55 observations ont été analysées. Nous avons inclus dans l’étude tous les traumatismes crâniens graves isolés ou associés à d’autre lésions en précisant les aspects épidémiologiques, cliniques, biologiques, radiologiques et thérapeutiques de chaque malade admis pour TCG.
Résultats :
55 cas du traumatisme crânien grave ont été colligés : 6 femmes et 49 hommes, l’âge moyen est de 37,49+/-14,82ans [16mois – 68 ans].Les accidents de la voie publique ont été la cause la plus fréquente du traumatisme (65,5%).la durée moyenne d’hospitalisation était de 14,53+/-15,45 {2j-78j}. Le GCS moyen de nos
patients était 8,38+/-1,16. Nous avons noté 19 cas d’anisocorie ,8 cas de myosis, 1cas de mydriase bilatérale et 27 de nos patients avaient des pupilles normales à l’admission. L’HSD et l’oedème cérébral constituent les lésions scannographiques les plus fréquentes. Vingt sept de nos patients sont décédés (49,09%), nous avons étudié les différents facteurs prédictifs de mortalité. Au plan thérapeutique, tous nos patients ont bénéficié d’intubation, ventilation, sédation. La transfusion sanguine était nécessaire dans 45% des cas, les drogues vasoactives chez 38,2% des cas. Vingt trois patients ont nécessité une intervention neurochirurgicale.
Conclusion :
L’amélioration du pronostic du TCG se base sur des soins urgents et efficace sur les lieux de l’accident, d’où la nécessité d’une véritable médecine pré hospitalière, et il doit être pris en charge dans des centres disposant de l’ensemble du plateau technique nécessaire et rodés à cet exercice difficile