La mortalité néonatale constitue un véritable problème de santé publique et préoccupation majeure dans le monde entier. Selon les données bibliographiques, plus de 7 millions de nourrissons meurent chaque année avant d’atteindre l’âge de deux mois. Près de deux-tiers des décès de nourrissons se produisent avant l’âge d’un mois. Parmi les nourrissons qui meurent dans le mois suivant la naissance, près des deux tiers meurent pendant la première semaine. Parmi ceux qui meurent pendant la première semaine, deux tiers meurent dans les 24 heures suivant la naissance. Notre étude a pour objectif de quantifier le taux de la mortalité néonatale ultra-précoce, d’analyser les facteurs épidémiologiques, étiologiques, et les circonstances des décès survenus au niveau du service de réanimation néonatale du CHU Hassan II du 1er janvier 2011 au 31 décembre 2011. Au cours de cette étude, nous avons relevé sur 983 nouveau-nés hospitalisés : § Une fréquence de mortalité néonatale globale de 27,78 % avec une mortalité néonatale ultra- précoce 55,4%. § prématurité occupe la première étiologie relevée de la mortalité néonatale ultra précoce suivie de la souffrance néonatale, puis l’INN et les malformations congénitales. § les parturientes non suivies en période anténatale représentaient 42,9% des cas, § Notre série a révélé une mortalité néonatale ultra-précoce estimée à 42,8 % pour les nouveau-nés de poids inférieur à 2500g. § 78,5 % des accouchements ont eu lieu en milieu hospitalier, 21,4 % accouchements à domicile. § 21,4% d’accouchements inférieur à 28 SA. § 35,7% des nouveau-nés sont admis après H12. § La majorité des étiologies des décès néonatals dans notre contexte peuvent être évitées grâce à une surveillance correcte des grossesses, un encadrement de qualité de l’accouchement et à une prise en charge adéquate du nouveau-né à la naissance et dans le post-partum. Les principales recommandations sont les suivantes : 1. Le dépistage des grossesses à haut risque ne peut être fait qu’avec une surveillance correcte des grossesses. 2. La sensibilisation des femmes sur l’intérêt de l’accouchement en milieu hospitalier. 3. La sensibilisation et la formation des professionnels de santé ainsi que l’équipement des unités de consultation prénatale et d’accouchement.