Le syndrome d’encéphalopathie postérieure réversible SEPR est une complication récemment individualisée, le diagnostic est radio-clinique et les facteurs en causes sont multiples et peuvent être associés ; ils sont dominés par les pathologies hypertensives de la grossesse,l’HTA essentielle ou secondaire,la chimiothérapie,l’insuffisance rénale et les maladies du système. Le but de ce travail est d’étudier, les caractéristiques cliniques, neuroradiologiques, physiopathologiques, thérapeutiques et évolutives, de cette pathologie. Nous avons mené une étude rétrospective sur 2 ans 2008 et 2009 incluant tous les cas du SEPR ayant survenu chez des patients pris en charge au service de Neurologie et de Réanimation au centre hospitalier universitaire Hassan II de Fès. Le diagnostic du SEPR a été retenu sur la présence d’une symptomatologie clinique ayant survenu sur un terrain évocateur associée à des lésions encéphaliques caractéristiques hyper-intenses en séquence T2 et/ou FLAIR (fluid attenuated inversion recovery) à l’imagerie par résonance magnétique (IRM). Les paramètres épidémiologiques, cliniques, para cliniques et évolutifs ont été recueillis pour tous les patients. Sept cas de SEPR sur différentes étiologies ont été colligés (3 cas d’éclampsie, un cas en post partum sans éclampsie, un cas d’IRA, un cas de lupus et un cas recevant la chimiothérapie pour LMNH) L’âge moyen était de 25 ans (11-37). La pression artérielle systolique sur la pression artérielle diastolique PAS/PAD à l’admission était supérieure à 160/100 mmHg chez 5/7 cas, La pression artérielle moyenne PAM dépassait 160 mmHg chez 1 cas. Les signes neurologiques retrouvés étaient : des convulsions généralisées chez tous les cas, des céphalées chez 5/7, des vomissements et des troubles visuels chez 3/7, la confusion mentale chez 2/7 et finalement l’EME chez 2 cas et le coma chez seulement un cas. Les complications associées étaient le HELLP syndrome chez 3/7 cas, et l’insuffisance rénale aiguë IRA chez 5/7 des cas. Sur le plan neuro-imagerie, les régions cérébrales les plus fréquemment touchées sont les territoires pariétaux et occipitaux (5/7 cas), suivies par les régions frontales et hypothalamique (1/7 cas) et le tronc cérébral (1/7 cas). Sur le plan thérapeutique nos patients ont reçu des antihypertenseurs et des anticonvulsivants (Valproate de Sodium et Benzodiazépine) avec des mesures de réanimation adaptées à chaque cas, par ailleurs le traitement étiologique a été reposé sur l’extraction foetale chez les trois éclamptiques, la prise en charge de l’IRA, l’adaptation de la chimiothérapie et ou du traitement immunosuppresseur. En dehors d’un cas d’éclampsie qui est décédé suite à un arrêt cardiaque irrécupérable compliqué d’une encéphalopathie anoxique, L’évolution a été marquée dans les autres cas par une régression totale de la symptomatologie neurologique et une normalisation de la pression arterielle. L’IRM cérébrale de contrôle réalisée chez 2 cas après un mois avait montré une disparition complète des lésions neurologiques. Ce travail souligne la gravité du syndrome d’encéphalopathie postérieure ‘’réversible” en rapport avec le terrain sous-jacent et en l’absence d’une prise en charge précoce