Le Maroc représente un pays d’endémie tuberculeuse qui constitue un
véritable problème de santé publique, l’atteinte urogénitale demeure une
localisation extra pulmonaire fréquente de la maladie et elle pose encore un
problème majeur d’urologie.
La tuberculose reste une affection grave comme en témoignent l’importance
et la sévérité des lésions observées au cours de cette maladie.
Son diagnostic doit être précoce et il faut y penser toujours devant des
cystites rebelles au traitement usuel, une hématurie inexpliquée et des leucocyturies
abactériennes.
A travers une étude sur 14 dossiers de tuberculose urogénitale, les différents
aspects épidémiologiques, diagnostiques et thérapeutiques ont été analysés.
Ces 14 malades se répartissent en 10 hommes (71,4%) et 4 femmes (28,6%)
dont l’age moyen est de est de 38 ans avec des extrêmes allant de 19 à 65 ans. La
douleur lombaire demeure le mode d’expression le plus fréquent (78,6%), les autres
signes : la cystite, l’hématurie, et les signes génitaux ne sont pas rares.
La bacillurie n’a été présente que dans 3 cas (21,4%). L’UIV avait montré des
anomalies dans 64,3% des cas, l’anomalie la plus fréquente était l’hydronéphrose :
5 cas, soit (37,5%), vient après la mutité rénale dans 21,4% des cas.
Le diagnostic a été porté sur les données bactériologiques : une seule fois
uniquement (7,1%) et histologique 13 fois (92,9%).
Quant au traitement, les auteurs soulignent le recul net de la chirurgie
d’exérèse au profit de la chirurgie réparatrice et surtout au traitement médical seul,
grâce aux nouveaux protocoles d’antibacillaires.
En conclusion, la tuberculose urogénitale reste une maladie grave, dont
l’amélioration du pronostic passe par la prévention, le diagnostic précoce et
l’adoption d’un schéma thérapeutique clair et bien établi