Les détresses respiratoires néonatales représentent une part importante des détresses vitales du nouveau-né. D’origine médicale ou chirurgicale, elles sont graves du fait de l’hypoxie, des troubles métaboliques et des séquelles neurologiques définitives qu’elles peuvent engendrer, de plus quand elles sont associées à une prématurité. Nous présentons cette étude rétrospective sur une période d’une année, allant du 1er Janvier au 31 Décembre 2009 portant sur 168 cas de prématuré en détresses respiratoires admis au service de néonatalogie et de réanimation néonatale CHU Hassan II – Fès. A travers cette série, nous dégageons les caractéristiques suivantes: Le taux d’admission des nouveau-nés a été de 21,3%. Le sex-ratio est de 1,47, l’âge gestationnel se répartit entre 27 et 37 SA avec une moyenne de 32 SA. L’âge chronologique à l’admission varie entre H0 et 14jours avec une moyenne d’une heure. Concernant les données de la grossesse actuelle : elle a été suivie dans 47% des cas, la corticothérapie anténatale a été administrée dans 17,26% des accouchements prématurés, la rupture prématurée des membranes a été notée dans 45,23% des cas et le taux d’infections maternelles a été de 44,05%. L’accouchement par voie basse a été prédominant (69%). La majorité des nouveau-nés (59,5%) ont nécessité une réanimation à la naissance. La symptomatologie clinique a été survenue avant H12 de vie (90,47%). Les anomalies cliniques ont été dominées par les anomalies neurologiques (66,7%), un score d’Apgar bas (27,43%) et état de mort apparente (1,19%), un score de Silverman>4/10 (36,3%), l’épuisement respiratoire (13%), une défaillance hémodynamique (45,83%), une saturation artérielle en O2 ≤à 90% (18,46%) et une cyanose intense (10,9%). diagnostic étiologique a été basé essentiellement sur la radiographie thoracoabdominale, avec 40 cas de maladies des membranes hyalines ,21 cas d’infection néonatale, 10 cas d’inhalation méconiale, 8 cas de pneumothorax, 1 cas de cardiopathie, 10 cas de septicémie, 1cas d’atrésies de l’œsophage. Le traitement a reposé sur des mesures symptomatiques dans tous les cas et étiologiques se basant sur l’antibiothérapie en cas d’infection ou la prise en charge d’affection chirurgicale. 64 cas (38,1%) ont été ventilés artificiellement. L’évolution à court terme a été favorable dans (40,47%) des cas, La mortalité a été de 59,53%. A travers ce travail, nous constatons que dans notre contexte la prévention contre les facteurs conduisant à la prématurité permettrait de réduire le taux de la détresse respiratoire néonatale et d’améliorer, ainsi, sa prise en charge surtout par une étroite collaboration obstétrico-pédiatrique