La dystonie focale est une affection rare, largement nommée dans la littérature
comme étant une maladie rare et orpheline. Il s’agit d’un trouble moteur involontaire
focale, secondaire à une lésion neurologique centrale des noyaux gris centraux. La
démarche diagnostique étant essentiellement clinique, le recours a la paraclinique
s’avère nécessaire dans le cas de dystonie focale cliniquement non isolée, ou dans le
cas de dystonie focale du sujet jeune, faisant suspecté une pathologie sous jacente.
L’arsenal thérapeutique est varié associant des moyens thérapeutiques
médicamenteux, physiques et chirurgicaux. Mais le couplet injections de toxine
botulique et kinésithérapie reste la meilleure approche thérapeutique, permettant la
résolution symptomatique de la maladie et l’amélioration de la qualité de vie du
malade.
Ce travail comporte deux études, l’une rétrospective intéressant 47cas de dystonie
focale, et la deuxième prospective intéressant 6 cas de dystonie focale. Elles visent à
étudier les aspects cliniques, diagnostiques et thérapeutiques des cas de dystonie
focale suivies en consultation à l’hôpital Ibn Baytar, CHU Hassan II de Fès de 2004 à
2008, tout en comparant les résultats obtenus avec ceux de la littérature.
L’âge moyen des patients était de 46,7 ans avec 13ans et 88ans comme âge
extrême. Une légère prédominance féminine a été retrouvée, 27 femmes contre 22
hommes. Le caractère primitif de la dystonie focale était prédominant : 44 cas de
dystonie primitifs contre 5 cas de dystonie secondaire.
Les injections de la toxine botulique A étaient de mise chez tout les patients
donnant une amélioration des symptômes dans 100% des cas avec des effets
secondaires pratiquement nuls. La rythmicité des injections était en moyenne de 3 à
12 mois. Aucun cas de résistance a la toxine A n’a été observé. Les résultats sus cité
confirme que les injections de toxine botulique A ont l’avantage d’être simples,
sûres et efficaces ; à condition qu’elles soient faites par des praticiens expérimentés