Fistule artérioveineuse huméro-basilique

Introduction

La fistule artérioveineuse (FAV) huméro-basilique (HB) devient une option de plus en plus utilisée devant l’intérêt croissant de la FAV comme un accès vasculaire de choix en hémodialyse. Elle est recommandée en troisième intention après respectivement la FAV radio-céphalique et la FAV huméro-céphalique au même niveau que les prothèses artérioveineuses. Le but de notre travail est de rechercher dans notre population d’hémodialysés chroniques la prévalence ainsi que l’histoire naturelle de cette FAV HB

Matériels et méthodes

Nous avons mené dans l’année 2014 une étude rétrospective incluant tous les hémodialysés chroniques du CHU Hassan II de Fès, ayant un suivi minimal de 12 mois, afin de rechercher ceux ayant bénéficié au cours de leur parcours en hémodialyse d’une FAV HB, et guetter les différentes complications précoces et tardives

Résultats

Quatre-vingt-cinq HDC ont eu la confection de 122 FAV natives dont 73 % fistules distales et 27 % proximales. Huit pour cent des FAV (7 patients) étaient huméro-basiliques. L’âge moyen de nos 7 patients est de 49,4 +/- 18,9 ans et une ancienneté d’hémodialyse de 11,1 +/- 6,5 ans. La néphropathie initiale était indéterminée chez 4 malades, d’origine tubulo-intertitielle chez 2 malades, néphropathie lupique pour un malade. Aucune FAV HB n’a été confectionnée en première intention dans notre population. Durant le suivi, une thrombose tardive a concerné 3 patients, et on a noté une dilatation anévrysmale chez une patiente ayant nécessité la mise à plat de la FAV. Aucun cas de syndrome de vol n’a été noté

Discussion

La FAV HB est un accès vasculaire intéressant. Sa survie est comparable à celle de la FAV huméro-céphalique. Devant un risque infectieux faible, sa supériorité par rapport aux pontages artérioveineux reste à discuter

Conclusion

La FAV HB est un accès vasculaire intéressant. Sa survie est comparable à celle de la FAV huméro-céphalique. Devant un risque infectieux faible, sa supériorité par rapport aux pontages artérioveineux reste à discuter.