Évaluation de la fréquence des douleurs chez les malades parkinsoniens

Introduction.– Les douleurs sont fréquentes au cours de la maladie de Parkinson, elles sont de mécanismes physiopathologiques variés, en rapport avec la maladie ou non, elles engendrent un handicap fonctionnel important

Objectifs.– Le but de notre requête est d étudier la fréquence de survenue de douleur chez nos patients parkinsoniens hospitalisés ou revus en consultation, afin d évaluer son retentissement sur la qualité de leur vie quotidienne

Méthodes.– Cette étude porte sur soixante patients parkinsoniens connus, mis sous agonistes dopaminergiques seuls ou associés à la L-Dopa. Une analyse sémiologique précise a été effectuée chez nos patients, à travers un interrogatoire minutieux systématique incluant une échelle visuelle analogique et un examen physique, pour évaluer les différentes caractéristiques de cette ou plus exactement de ces douleurs et son rapport ou non avec la maladie de Parkinson ou son aggravation par celle-ci

Résultats.– Les douleurs étaient présentes chez 80 % des patients parkinsoniens, essentiellement représentées par des douleurs musculo-squelettiques à savoir de lombalgies, lombo-sciatalgies ou cervicalgies chez 78 % des cas. Par ailleurs, les dysesthésies étaient présentes chez 40 % des cas, les crampes ou courbatures chez 35 % des cas, les dystonies douloureuses 40 % et les céphalées chez 25 % des cas. Plusieurs types de douleurs étaient parfois présents chez un même patient

Discussion.– La maladie de Parkinson est une affection chronique invalidante durant laquelle plusieurs types de douleurs sont fréquemment décrits. Douleurs liées aux symptômes moteurs et douleurs centrales dues à un déficit en dopamine impliqué dans l augmentation du seuil de perception douloureuse chez ces patients. En effet, la levodopa réduit le recrutement anormal du réseau cortical impliqué dans la douleur

Conclusion.– La douleur est une cause majeure d handicap fonctionnel chez les parkinsoniens il faut sensibiliser les praticiens quant à leur fréquence et la nécessité de leur prise en charge afin d’améliorer la qualité de vie des patients