Endométriose pariétale (A propos de 02 cas)

Nous nous proposons au cours de ce travail et à travers de deux observations d’endométriose pariétale colligées au service de gynécologie – obstétrique II du CHU Hassan 2 Fès, de passer en revue de manière assez exhaustive, les spécificités épidémiologiques, cliniques, para cliniques et thérapeutiques de l’endométriose pariétale, à la lumière de la littérature contemporaine. L’endométriose pariétale se caractérise par sa prévalence chez des femmes de la quatrième décade de la vie, sur un terrain favorable d’antécédents de chirurgie abdominale, notamment la pratique de césarienne ou de chirurgie gynécologique. Le diagnostic est aisé devant une symptomatologie typique caractérisée par la présence chez une femme en âge de procréation, d’un syndrome pariétal abdominal tumoral douloureux, dont l’intensité fluctue au rythme des cycles menstruels. Cependant, la reconnaissance de la maladie peut s’avérer relativement ardue en absence de signes évocateurs, mettant en balance de nombreuses autres éventualités morbides bénignes ou malignes. Un dépistage systématique chez toute femme connue pour une endométriose améliorerait le pronostic par un diagnostic plus précoce. Dans ces conditions, le recours à des investigations complémentaires telles que l’échographie, la TDM et l’IRM ou encore l’aspiration biopsique permet d’étayer le diagnostic mais assez souvent, seule l’étape anatomopathologique permet de façon ultime de reconnaître l’endométriose. Le traitement de choix de l’endométriose pariétale est l’exérèse chirurgicale de la masse. En fonction de l’étendue de la résection, une procédure adjuvante de réparation des défects aponévrotiques et cutanés avec renforcement par plaque peut être requise. L’association d’un traitement médical à base de Danazol ou bien d’agonistes de la LH – RH se justifie surtout en cas d’atteinte pelvienne concomitante ou en présence d’une masse tumorale de grande taille. Les résultats de ce traitement sont par ailleurs très bons avec disparition complète de la symptomatologie et malgré une période de récupération légèrement supérieure comparativement à une intervention chirurgicale abdominale « normale », un taux de récidive très faible au niveau de la littérature. Une surveillance vigilante s’impose pour évaluer son efficacité et dépister toute récidive minime.