Détresse respiratoire chez le nouveau-né à terme (à propos de 75 cas)

– Les détresses respiratoires chez le nouveau-né à terme représentent un motif d’hospitalisation fréquent en néonatologie. D’origine médicale ou chirurgicale, elles sont graves du fait de l’hypoxie, des troubles métaboliques qu’elles peuvent engendrer. – Nous présentons cette étude rétrospective sur une période allant du 1er Janvier 2006 au 31 Décembre 2007 portant sur 75 cas de détresses respiratoires survenant chez des nouveau-nés dont l’âge gestationnel est compris entre 37 et 41 SA, admis au service de néonatalogie et de réanimation néonatale du CHU Hassan II de Fès. – A travers cette série, nous dégageons les caractéristiques suivantes: Le taux d’admission des nouveau-nés est de 9,8%. Le sex-ratio est de 1,77. Concernant les données de la grossesse actuelle : elle est suivie dans 56% des cas, la rupture prématurée des membranes est notée dans 45 % des cas et le taux d’infections maternelles était de 30%. L’accouchement par voie basse est prédominant (72 %). La majorité des nouveau-nés (73%) ont nécessité une réanimation à la naissance. Les anomalies cliniques sont dominées par: un score d’Apgar bas (50%) et état de mort apparente (20%), un score de Silverman>4/10 (31%), l’épuisement respiratoire (17,3%), une défaillance hémodynamique (13,3 %), une saturation artérielle en O2 ≤à 85% (17,3%) et une cyanose intense (13,3 %). – Le diagnostic étiologique s’est basé essentiellement sur la radiographie thoraco-abdominale, avec48 cas d’infection néonatale,18 cas d’inhalation méconiale, 7cas de retard de résorption de liquide amniotique, 2cas de cardiopathie complexe.- Le traitement a reposé sur des mesures symptomatiques dans tous les cas et étiologiques se basant sur l’antibiothérapie en cas d’infection. 29cas (38,6%) ont été ventilés artificiellement. – L’évolution est favorable (66,6%), sans séquelles immédiates, La mortalité est estimée à 33,3 %. – A travers ce travail, nous constatons que les étiologies sont dominées par des causes évitables à savoir l’infection et l’inhalation méconiale, d’où l’intérêt de la prévention basée sur une bonne prise en charge des femmes enceintes et une bonne collaboration obstétrico-pédiatrique.